Eliana

Chapitre 20

ELIANA :

Je me réveille doucement, mes paupières papillotant légèrement sous la lumière douce de la matinée. Je m'étire un peu, mais une étrange sensation me frappe : ce n'est pas ma chambre. Mes yeux s'ouvrent plus grand, détaillant la pièce. Les murs, les meubles... Je suis dans la chambre de Lorenzo.

Mon cœur s'accélère alors que je tente de remettre les morceaux de la nuit dernière en place. Avant que je puisse y réfléchir davantage, j'entends le bruit d'une porte qui s'ouvre. Mon regard se tourne immédiatement vers la salle de bain.

Lorenzo en sort, une serviette nouée autour de ses hanches, laissant entrevoir son torse encore humide. Une autre serviette est dans ses mains, avec laquelle il sèche ses cheveux en ébouriffant doucement sa chevelure. Mon souffle se coupe un instant. Il relève les yeux vers moi, un léger sourire aux lèvres, et je reste figée, incapable de détourner mon regard.

Lorenzo s'appuie contre le mur, toujours ce sourire en coin sur les lèvres.

- Bien dormi, mi corazón ? demande-t-il doucement, son regard fixé sur moi.

Je hoche timidement la tête, encore un peu gênée de me réveiller dans son lit.

- Bien, répond-il simplement, son ton presque satisfait. Il se redresse et se dirige tranquillement vers son dressing sans un mot de plus, sa démarche assurée et décontractée.

Profitant de son absence, je me lève rapidement et me dirige vers la salle de bain. Mon cœur bat un peu plus vite, et j'essaie de calmer mes pensées. Une fois à l'intérieur, je prends une profonde inspiration et ferme la porte derrière moi.

Face au miroir, je m'observe un instant, le visage encore légèrement marqué par le sommeil. Je soupire doucement, puis je me prépare à me doucher, espérant que l'eau chaude dissipera ce mélange d'embarras et d'étrange chaleur qui refuse de me quitter depuis que je l'ai vu sortir de cette même pièce.

Après de longues minutes sous l'eau chaude, sentant la chaleur couler sur mon corps et apaiser mes pensées, je décide enfin de sortir de la salle de bain. J'entoure mon corps d'une serviette moelleuse, la serrant bien, puis je pousse la porte pour rejoindre ma chambre.

En traversant le couloir, je croise personne, mais je garde un œil attentif, espérant éviter Lorenzo, même si une part de moi s'attend presque à ce qu'il surgisse avec un commentaire taquin. Une fois dans ma chambre, je ferme la porte derrière moi, m'appuyant un instant contre celle-ci pour souffler.

J'enfile un jogging bleu tout simple, confortable, et un petit top blanc qui laisse juste deviner la douceur de la matinée. Je laisse mes cheveux sécher naturellement, les laissant retomber en cascade sur mes épaules.

Je me dirige ensuite vers le miroir, ajustant un peu mon top, puis j'attrape une crème hydratante pour mes mains, profitant de ce moment de calme pour me préparer tranquillement. Mon esprit dérive encore un peu, mais je secoue la tête, déterminée à commencer ma journée sans me laisser distraire.

Après m'être préparée, je descends doucement les escaliers. Une délicieuse odeur de pancakes au chocolat emplit l'air, et je ne peux m'empêcher de sourire.

- Mmmh, ça sent trop bon, murmuré-je pour moi-même, suivant l'arôme jusqu'à la cuisine.

Mais en entrant, je m'arrête net. Lorenzo est là, debout devant la poêle, concentré sur ce qu'il fait. Il ne m'a pas encore vue, et mon regard se pose involontairement sur son dos. Son torse large et bien dessiné se devine sous son t-shirt légèrement ajusté, et son jean beige moulant épouse parfaitement sa silhouette. Mon regard descend un peu plus bas, et là... le haut de son caleçon Calvin Klein dépasse légèrement de la ceinture de son jean.