Chapitre 2 - Introduction d'Elliot

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Je me tenais devant les portes du laboratoire de la société secrète, le cœur battant avec une excitation mêlée de nervosité. C'était mon premier jour dans ce prestigieux établissement de recherche, et mes aspirations idéalisées en matière de médecine étaient à leur comble. Le bâtiment, avec son architecture moderne et sa façade impeccable, promettait l'aventure et la découverte.

— Elliot ! Une vois chaleureuse m'interpella. Je me retournai pour voir le docteur Sinclair, la chef de l'unité, qui s'avançait vers moi avec un sourire professionnel. Bienvenue. Je suis ravie de te rencontrer enfin.

— Merci, docteur Sinclair. Je suis vraiment impatient de commencer.

J'essayai de dissimuler ma nervosité derrière un sourire que je voulais sincère, mais qui devait probablement trahir une certaine anxiété.

Elle me guida à travers les couloirs immaculés du laboratoire, chaque pas résonnant comme un écho discret dans le silence studieux de cet endroit. Le sol poli, les murs blancs éclatants, tout était rigoureusement ordonné, presque clinique. La propreté et l'ordre du lieu étaient impeccables, fascinants par leur perfection presque excessive. Chaque détail était parfaitement en place, chaque objet soigneusement rangé, comme si ce lieu avait été conçu pour repousser toute trace d'imperfection.

Pourtant, cette perfection avait quelque chose d'inquiétant. L'environnement, trop lisse et trop impeccable, dégageait une froideur qui me mettait légèrement mal à l'aise. Le contraste entre l'apparente sérénité du laboratoire et la gravité de ce qu'il cachait sous sa surface lisse me paraissait perturbant. Les couloirs, bien que splendides dans leur blancheur austère, se refermaient autour de moi, amplifiant la sensation d'être observé, de faire partie d'un décor parfait mais déshumanisant.

— Nous avons des projets très intéressants pour toi ici. Je suis persuadée que tu trouveras ton travail stimulant, expliqua le docteur Sinclair en me montrant les différentes sections du laboratoire. Nous travaillons sur des recherches avancées, certaines d'entre elles sont, disons, un peu... avant-gardistes.

— Avant-gardistes, vous dites ? Répondis-je, intrigué mais légèrement méfiant.

Elle esquissa un sourire énigmatique, une expression qui laissait planer un voile de mystère, avant de m'emmener vers une salle d'observation. Nous traversâmes un couloir étroit, aux murs blancs et glacés, jusqu'à une porte vitrée qui s'ouvrit avec un léger murmure. Derrière cette porte se trouvait une pièce cruciale, dont les parois étaient entièrement constituées de verre, offrant une vue directe sur l'intérieur des cellules adjacentes.

En entrant dans la salle d'observation, je découvris un espace austère et fonctionnel, dominé par une série d'équipements sophistiqués qui s'étalaient sur des consoles de commande. Des écrans de surveillance clignotaient silencieusement, diffusant des images en temps réel des cellules, tandis que des seringues, impeccablement rangées et prêtes à l'emploi, trônaient sur des étagères proches, comme des instruments de précision prêts à être utilisés.

Mon regard se posa rapidement sur la cellule visible à travers la vitre. Là, à peine discernable dans la lumière tamisée, se trouvait un homme seul : Aiden. Il était enchaîné aux parois de sa prison, les chaînes brillant d'un éclat métallique dans la pâle lumière de la pièce. Ses yeux étaient fermés, et son visage était marqué par une expression de souffrance profonde, une grimace silencieuse de douleur et de désespoir. Chaque détail de sa posture, chaque ligne de son visage déformé par la douleur, témoignait d'une épreuve inhumaine que seul un regard extérieur pouvait saisir.

— Et qui est cet individu ? Demandai-je, la voix étranglée par la surprise et la curiosité.

Le docteur Sinclair hésita un instant avant de répondre, son visage se fermant.

L'Alpha cachéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant