L'Alpha caché

Chapitre 12 - Traque et danger (2/2)

Sortir le téléphone et tenter d'établir une connexion était un défi en soi. Le signal était faible, mais suffisant pour envisager l'envoi des preuves. Le cœur battant à toute allure, les doigts tremblants, la tâche était interminable. Le bruit du vent qui s'engouffrait dans les fissures du hangar et le crissement du métal tordu créaient une ambiance presque irréelle, chaque son résonnant comme un avertissement de l'urgence de la situation.

Avant même de pouvoir finaliser l'envoi, un message d'alerte apparut brusquement sur l'écran, le rouge vif de l'alerte brisant le noir de la nuit. La couverture réseau avait été compromise, et une onde de panique me saisit instantanément. La menace était plus imminente que prévu, le piège de Lucas se resserrant autour de nous. Il était évident que la situation devenait critique et que nous devions agir rapidement pour éviter une capture qui était de plus en plus probable.

Nous nous redressâmes et rassemblâmes nos affaires avec une efficacité déterminée. Le hangar, bien que temporairement sûr, n'était plus un lieu où nous pouvions rester. L'écho des ordres lointains de Lucas, perçu à travers les murs du bâtiment, nous incitait à la fuite. Nous quittâmes donc le refuge en douceur, nos mouvements calculés pour éviter le moindre bruit, nos esprits focalisés sur l'urgence de notre mission.

À l'extérieur, la nuit nous enveloppait une fois de plus, les ténèbres offrant une couverture partielle contre les regards indiscrets. Chaque pas résonnait dans le silence oppressant, chaque ombre devenant potentiellement un danger. La route était encore longue, semée d'obstacles et d'incertitudes, mais avec les preuves en main, une lueur d'espoir persistait. Il nous restait à découvrir un chemin sûr pour transmettre les informations et poursuivre notre lutte contre la corruption qui menaçait d'anéantir nos efforts.

La nuit se prolongeait, mais la détermination restait intacte. La quête de la vérité, bien que parsemée de difficultés, demeurait le but ultime, et chaque décision, chaque mouvement, serait crucial pour déjouer les plans de Lucas et exposer la vérité au grand jour.

— Ils sont en route pour votre position, lisais-je à haute voix, les yeux écarquillés. Nous devons bouger maintenant !

Aiden se précipita vers la sortie, l'urgence palpable dans ses mouvements. Je le suivis de près, les battements de mon cœur résonnant dans mes oreilles. Nous nous engagions dans le tunnel caché que nous avions découvert plus tôt, une voie sombre et étroite, presque étouffante, qui nous offrait un passage furtif loin du danger immédiat. La traque avait cessé d'être une simple possibilité pour devenir une réalité inéluctable. Le besoin de rapidité était devenu crucial pour éviter une capture imminente.

Les parois du tunnel étaient rugueuses sous nos mains, le sol glissant de terre et de débris. L'air, humide et stagnant, nous enveloppait d'une chaleur oppressante, amplifiant notre sentiment d'urgence. Chaque son était amplifié dans le confinement du tunnel : le souffle rapide de nos respirations, le bruit de nos pas précipités résonnant comme un écho menaçant. Le sentiment d'adrénaline était constant, nous poussant à avancer plus vite malgré la fatigue croissante.

Finalement, nous émergeâmes à l'autre bout du tunnel, dans une zone industrielle abandonnée. Le contraste était brutal : de la claustrophobie du tunnel à l'immensité d'une zone déserte, silencieuse, mais profondément inquiétante. Les bâtiments délabrés se dressaient comme des sentinelles silencieuses, leurs façades recouvertes de graffitis et de débris. La lumière blafarde de l'aube naissante filtrait à travers les fenêtres brisées, créant des ombres sinistres qui se mouvaient à notre approche.

Sans perdre un instant, nous nous lancèrent dans une course effrénée, notre souffle se mêlant aux échos de nos pas. Chaque coin sombre, chaque ruine abandonnée nous offrait un refuge temporaire, mais le danger restait omniprésent. Lucas et ses hommes étaient à nos trousses, la pression sur nos épaules se faisant de plus en plus lourde avec chaque instant qui passait. Leurs efforts pour nous capturer augmentaient la tension, et chaque bruit, chaque mouvement dans notre environnement annonçait leur proximité.