Chapitre 11 - Plan de fuite (2/2)

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Le danger était loin d'être écarté, mais nous avions réussi à éviter une confrontation directe. La première étape de notre évasion était accomplie, mais le chemin vers la liberté, et vers la justice, ne faisait que commencer. Nous savions que nous n'aurions pas d'autre chance si nous étions attrapés. C'est avec cette pensée gravée dans nos esprits que nous nous enfonçâmes dans l'obscurité, déterminés à poursuivre notre quête, plus unis que jamais face à l'adversité.

— Vite, nous devons sortir maintenant ! Chuchotai-je, prenant le bras d'Aiden et le tirant vers la sortie.

Nous retournâmes à travers les couloirs, le stress nous poussant à accélérer le pas. Les bruits des gardes se rapprochaient, et nous savions que le moindre retard pourrait nous coûter cher.

— Par ici ! Dis-je en nous dirigeant vers une issue de secours moins surveillée.

Nous nous glissâmes dans le couloir de secours, notre souffle haletant résonnant dans l'espace confiné. La sortie était à quelques mètres seulement, mais chaque seconde était une éternité.

— Nous y sommes presque ! Dis-je, ma voix pleine de soulagement.

Finalement, après ce qui était une éternité, nous atteignîmes la sortie du laboratoire. La lourde porte métallique se referma derrière nous avec un grincement sinistre, comme si elle scellait définitivement le passé auquel nous tournions le dos. Un frisson d'adrénaline parcourut mon corps alors que l'air frais de la nuit s'engouffrait autour de nous, portant avec lui la promesse de liberté, mais aussi l'ombre des dangers qui nous attendaient encore. Nous n'étions pas encore en sécurité, mais pour la première fois depuis longtemps, l'espoir était plus tangible, presque à portée de main.

Nous ne perdîmes pas de temps. En silence, nous nous éloignâmes du bâtiment, nos pas rapides s'accordant à l'urgence de la situation. La nuit, sombre et enveloppante, se refermait sur nous, ses ténèbres nous offrant un refuge temporaire, cachant nos silhouettes de la vue des gardes et des caméras de surveillance. Le battement de nos cœurs résonnait plus fort dans l'obscurité, en harmonie avec le souffle précipité qui s'échappait de nos lèvres. Chaque ombre, chaque bruissement des feuilles sous nos pieds, devenait un ennemi potentiel, mais aussi un allié, dissimulant notre fuite désespérée.

Le soulagement de savoir que nous avions réussi à sortir, de même que la tension d'être encore poursuivis, créaient une étrange dichotomie. C'était une danse délicate entre la peur et l'euphorie, où le moindre faux pas pourrait signifier la fin. Pourtant, malgré l'inquiétude qui ne me quittait pas, un sentiment de victoire émergeait lentement, timide mais présent. Nous avions les preuves, ces documents précieux qui tenaient entre nos mains la clé pour faire tomber les responsables des horreurs que nous avions découvertes.

Nous continuâmes à avancer, pénétrant plus profondément dans les ténèbres, jusqu'à ce que nous trouvions un endroit qui nous sembla suffisamment sûr pour nous arrêter. C'était une petite clairière, cachée entre des arbres imposants dont les branches formaient une canopée dense, bloquant la faible lumière de la lune. Ici, à l'abri des regards, nous pûmes enfin reprendre notre souffle et nous laisser aller, ne serait-ce qu'un instant, à la fatigue qui pesait lourdement sur nos épaules.

Aiden rassembla quelques branches mortes et, avec des gestes rapides et précis, il alluma un feu de camp improvisé. Les flammes vacillantes projetèrent une lueur chaude et dansante sur nos visages, révélant l'épuisement dans nos traits, mais aussi une étincelle de détermination farouche. Le crépitement du feu, combiné à la solitude de la nuit, créait une atmosphère presque irréelle, comme si nous étions seuls au monde, isolés dans cette bulle de chaleur et de lumière, protégés par l'obscurité qui nous entourait.

L'Alpha cachéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant