Chapitre 1

126 17 19
                                    

C'est une nuit sombre et silencieuse, et seule la musique qui résonne dans mes écouteurs trouble ce calme oppressant. Assise à mon bureau, je tente désespérément de me concentrer sur mes devoirs, mais mon esprit n'arrête pas de revenir sur cette journée. Une journée qui, malgré mes efforts, a viré au désastre. Les matières scientifiques, d'habitude mon domaine de prédilection, n'ont pas suffi à rendre cette journée supportable.

Tout a commencé avec un cours de maths où, comme d'habitude, j'ai terminé l'exercice bien avant les autres. La satisfaction de réussir ce que les autres trouvent difficile est généralement un réconfort, mais aujourd'hui, elle n'a rien pu contre le reste. À la pause, tout a basculé. Un groupe de camarades, peut-être jaloux ou simplement cruels, s'est acharné sur moi. Leurs mots étaient durs, me reprochant d'être trop sérieuse, de passer trop de temps à étudier, de ne jamais m'amuser. Ils m'ont accusée d'être prétentieuse, juste parce que je réussis là où d'autres peinent.

Ces mots, ces rires moqueurs, me touchent profondément. Je me sens isolée, comme si ma réussite en sciences et en maths, au lieu de m'élever, m'avait éloignée des autres. Le reste de la journée passe dans une sorte de brouillard. Je réussis tous les exercices en physique et en chimie, mais cela n'a plus d'importance. Le poids des insultes pèse trop lourd.

Quand l'école se termine enfin, je décide de rentrer à pied, même si la pluie bat fort et que je n'ai pas de parapluie. Je veux éviter les autres, je veux être seule. Chaque goutte de pluie se mêle à mes larmes, ruisselant sur mon visage sans que je fasse la différence. Le froid s'insinue dans mes vêtements, dans ma peau, jusque dans mon cœur.

En arrivant chez moi, trempée et épuisée, je m'enferme dans ma chambre. Je monte le volume de la musique dans mes écouteurs au maximum, espérant que les paroles et les rythmes m'aideront à m'évader, à oublier l'enfer de cette journée. Mais malgré mes efforts, quelque chose ne va pas. Une sensation étrange s'insinue en moi, un frisson glacé remonte le long de ma colonne vertébrale.

La pièce, autrefois réconfortante, est maintenant plongée dans une atmosphère lourde et oppressante. Une froideur soudaine envahit l'air, une froideur qui n'a rien de naturel. Je sens... une présence. Quelqu'un, ou quelque chose, est là, derrière moi. Mon cœur s'accélère, battant à tout rompre, alors que je lutte pour trouver la force de me retourner. Mais la peur me paralyse, m'empêchant de bouger, me laissant à la merci de cette sensation terrifiante qui m'envahit.

D'un geste brusque, je me retourne, les ciseaux levés, prête à me défendre contre cette présence oppressante. Mais ce que je découvre me laisse sans voix. Dans l'ombre de ma chambre, se tient une silhouette humaine... ou du moins, c'est ce que je pense d'abord. Il est grand, élégant, vêtu d'un costume d'un autre temps, impeccablement ajusté, comme s'il sortait tout droit d'une autre époque. Pourtant, quelque chose en lui trahit une nature bien plus sinistre.

Ses yeux, d'un rouge éclatant, brillent dans l'obscurité avec une intensité terrifiante. Ils me fixent, pénétrant jusqu'à mon âme, comme s'il pouvait lire toutes mes pensées les plus profondes. Ce qui me frappe le plus, ce sont les cornes qui ornent sa tête, s'élevant dans l'ombre avec une menace silencieuse. Un sourire inquiétant est figé sur son visage, un sourire qui semble ne jamais disparaître, empreint d'un amusement malsain.

L'atmosphère se charge d'une lourdeur écrasante, et le silence de la pièce est soudain brisé par un rire, un rire sinistre qui résonne contre les murs, glissant dans l'air comme un murmure de cauchemar. Mon cœur s'arrête presque alors qu'il commence à parler.

« Eh bien, ma chère, je ne pensais pas te faire aussi peur », dit-il, sa voix douce, mais teintée d'une menace sous-jacente qui fait courir un frisson glacé dans mon dos. « Je suis Alastor, certains me connaissent sous le nom de Radio Demon. Je suis ici pour te faire une proposition... une proposition que tu ne pourras pas refuser. »

Mon Ami Secret ( oc x Alastor)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant