La nuit fini par tombée, et comme à son habitude, Alastor m'attend dans ma chambre, assis confortablement dans le fauteuil que je lui ai préparé. Son regard perçant et ses yeux rouges suivent chacun de mes mouvements, mais il ne dit rien, semblant attendre que je prenne la parole.
Je lui avait dépose les livres empruntés au CDI sur la table près de lui, accompagnés du jeu d'échecs que j'ai ramené. Un léger sourire flotte sur mes lèvres. Après tout, j'ai pris du temps pour lui trouver ces objets, espérant qu'ils pourraient lui offrir une distraction, un moyen d'occuper ses nuits autrement que par ses jeux tordus.
« Comme je vous l'avais dit, j'ai pris le temps d'aller chercher ces livres pour vous, » dis-je doucement, essayant de maintenir une légèreté dans ma voix. « Je pensais que cela pourrait vous plaire. Vous avez trois semaines pour les lire, et je pourrai en emprunter d'autres ensuite. »
Je pointe ensuite le jeux d'échec avec le doigts et dit . « Et voici un jeu d'échecs que j'ai trouver aujourd'hui Peut-être qu'il pourrait... vous divertir un peu. »
Alastor ne réagit pas immédiatement. Il reste assis, son regard rouge fixé sur les livres, puis sur le jeu d'échecs. Le silence dans la pièce devient rapidement pesant, presque palpable, et je sens une tension croître sans comprendre pourquoi.
Finalement, il se lève lentement de son fauteuil, mais il y a quelque chose de différent dans son attitude. Ses mouvements, habituellement pleins de fluidité et d'élégance, semblent brusques et raides. Je le fixe, incertaine, tandis qu'il se tourne vers moi. Ses yeux, normalement emplis d'une malice amusée, sont cette fois marqués par une frustration sourde.
« Vraiment ? » murmure-t-il avec une froideur inhabituelle. « Vous croyez que tout cela... ces livres, ce jeu d'échecs... va changer quoi que ce soit ? » Sa voix est dure, tranchante.
Sa réaction me coupe le souffle. J'avais imaginé qu'il serait amusé, voire reconnaissant à sa manière, pour l'effort que j'avais fourni. Mais au lieu de cela, il semble presque furieux. Une boule d'angoisse se forme dans ma gorge, et je me mets à hésiter.
« Je... je pensais simplement que cela pourrait vous plaire, » balbutié-je, essayant de maintenir mon calme malgré l'étrange colère qui émane de lui. « Vous saviez déjà que j'allais chercher des livres, alors je me suis dit que cela rendrait... nos échanges plus... agréables. »
« Oui, je le savais, » interrompt-il d'une voix sèche, « mais pensez-vous réellement que tout cela est suffisant pour... calmer ce qui m'anime ? »
Je le regarde, perdue. Pourquoi cette colère ? Pourquoi ce soudain changement d'humeur ? Mon esprit tente de trouver une explication, mais je suis dépassée. Alastor n'a jamais réagi ainsi. Prenant une inspiration tremblante, je fais un pas en avant.
« Alastor... qu'est-ce qui se passe ? » murmuré-je, ma voix douce, presque rassurante. « Vous n'êtes pas comme d'habitude. Vous semblez... contrarié. »
Un silence pesant s'installe. Ses traits, d'abord crispés, se détendent légèrement, et il pousse un long soupir, ses épaules se relâchant un peu. « Ce n'est pas à cause de vous, » finit-il par dire d'une voix plus basse, presque résignée. « Ce soir, je suis... perturbé. Mais cela n'a rien à voir avec vos livres. »
Intriguée par cette soudaine vulnérabilité, je tente de l'amener à s'ouvrir davantage. « Vous pouvez me parler de ce qui vous perturbe. Peut-être que cela vous soulagerait. »
Il éclate d'un petit rire, secouant la tête. « Parler ? À vous ? » Il me regarde, son sourire s'effaçant rapidement. « Vous ne comprendriez pas. Il y a des choses qui vous dépassent. » Sa voix est redevenue froide, mais moins agressive.
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Mon Ami Secret ( oc x Alastor)
FanfictionAmélie, une lycéenne tranquille, ressent une étrange présence dans sa chambre alors qu'elle fait ses devoirs après l'école. Elle découvre alors qu'Alastor, le démon de la radio, est apparu pour lui proposer un pacte mystérieux qui pourrait changer s...