└──» ✎ 。Deux daddy pour le prix d'un {B×B×B}

└──» ✎ 。7

- alors Andersen ? Prêt pour une nouvelle journée de travail ?

Huit heures du matin et son manager semblait déjà aussi réveillé et énergique qu'une puce buveuse de boisson énergique. On le verrait presque sauter sur place ou même se téléporter à travers l'enseigne.

" pas étonnant qu'on ai l'air paresseux à côté de cette pile électrique " marmonna intérieurement le jeune homme.

Il ne pouvait s'empêcher de se demander dans quoi son supérieure puisait toute cette énergie. Quoi que... Il se doutait bien que le minois de leur patron jouait probablement un rôle dans cela....

-  oui Monsieur... Répondit mollement le traducteur .

- eh bien vous n'en avez pas l'air! Allez ! Vingt pompes pour avoir la patate ! S'ecria le quarantenaire en se rapprochant dangeureusement de son cadet.

Instantanément, les yeux d'Aksel se firent aussi ronds que des billes tandis que son bras fut violament tiré vers l'avant, le forçant alors à se lever.

Monsieur Schmidt Avait beau être aussi fin qu'une brindille et paraître faiblard, sa bonne volonté semblait lui octroyer la force de dix hommes, il   faisait à lui tout seul l'apologie constante de la philosophie de " ne pas juger un livre à sa couverture ".

Mais alors qu'il se débattait avec terreur, il vu du coin de l'oeil Amy arriver joyeusement. Son sourire se fana immédiatement lorsque son regard croisa celui de son cadet et, ce fut en demi tour qu'elle avança.

Ils étaient venus ensemble ce matin suite à leur soirée pyjama mais il avait rejoint le bureau en premier le temps qu'elle prenne un café, et apparemment cette simple décision l'aura sauvé d'une tragédie.

Ou du moins, presque...

- Amy Weber! Bien le bonjour ! Joignez vous à nous pour deux fois plus de synergie collective!

- oh-oh... Bonjour Monsieur ! Je.... J'allais chercher un dossier de chez-

- ça peux très bien attendre-

- mais-

- pas de mais. Acheva fermement l'homme, un même grand sourire scotché au visage.

Et quand vous pensiez avoir mis la main sur tout les talents de cet individu, et bien, voilà qu'il vous surprenait encore.

Ce fut en méditant sur ce drôle de comportement que les deux traducteur, accompagnés de leur charmant manager, effectuèrent ces vingt pompes demandées. Enfin... Dire qu'ils les avaient effectuées serait à moitié mentir car, le sport n'était définitivement pas une discipline dans laquelle ils excellaient, pour ne pas dire que leurs compétences étaient bien en dessous de la moyenne...

- m-monsieur- je ne comprends toujours pas... On finit toujours transpirants et essouflés... En quoi es-ce sensé nous aider dans notre boulot? Questionna la jeune femme d'un air désespérés alors qu'elle essayait tant bien que mal de reprendre son souffle.

- eh bien, une bonne oxygénation du cerveau est nécessaire à sa performance, n'est-ce pas évident? Je ferai part de votre dévouement au patron ! En parlant du patron, vous ne l'auriez pas croisé par hasard? Je ne lui toujours pas souhaité bonjour, ni apporté son café.

- n'est-ce pas à son assistant de s'en
charger?

- argh. Il grogna, levant les yeux aux ciels avant d'achever : il ne prends pas assez de plaisir à jouir de ses privilèges, contrairement à ma personne. Il ajouta cette fois-ci d'une voix chantante, du moins, encore plus que d'habitude : Bon, si vous voulez bien m'excuser, je me charge de ce pas de retrouver notre adorable PDG.

Ce n'est que quand l'homme aux cheveux blancs quitta leur champ visuel qu'ils purent finalement souffler.

Décidément, la journée commençait bien....

                              +++

Il aurait sûrement dû s'en douter à l'instant même où il avait chuté en sortant tout juste de son lit mais, aujourd'hui, le soleil ne s'était vraiment pas levé en sa faveur.

Déjà qu'après la soirée qu'ils avaient passés, il manquait cruellement de sommeil et que l'effort matinale qu'on l'avais forcé à faire n'avais clairement pas aidé, la photo de lui posant en l'ingerie et en choker ne voulait lui sortir de la tête.

Il avait l'habitude de pouvoir assez facilement mettre en pause ses pensés afin de pouvoir se concentrer sur son travail et sur son travail uniquement, mais là , il n'y arrivait tout bonnement pas.

Son cœur tremblait d'anxiété, son talon martelait le sol sans arrêt, ses doigts, au lieu de s'activer sur le clavier, tapotait d'un rythme effréné le bois du bureau et il pouvait très clairement sentir son estomac se nouer davantage au fil des secondes.

Comment était-il sensé simplement faire abstraction de cette terrible erreur qu'il avait commise? Comment était il sensé oublier cette horrible photo? Son horrible corps et l'horrible réaction de l'homme qu'il avait dû effrayer?

Il n'était pas le plus confiant, certes, mais il s'était toujours trouvé plutôt mignon et attirant, et ses correspondants en ligne le lui confirmaient bien... Mais si ça n'était pas lui le problème, alors qu'es ce que ça pouvait bien être?

- Aksel, il faut vraiment que tu te calmes là. Ça fait au moins une demi heure que tu fixe l'ordi sans avoir tapé ne serait-ce qu'un seul mot. L'interpella subitement la blondinette,le sortant violament de sa réflexion.

- Hein? - Heu...

Il n'avait rien à répondre pour sa défense. Il ne s'en était pas rendu compte, du tout, mais maintenant qu'il posait enfin les mirettes sur le compteur de mots de son fichier, il fut sérieusement prit de panique. Il tenta malgré tout de se rassurer en s'empressant d'affirmer :

- c'est vrai que ça va pas fort là et ça empire au file de la journée mais ça va aller! Je me débrouillerait mieux demain, ça va, il me reste encore du temps-

- la deadline c'est demain Aksel.

Cette phrase eût l'effet d'une bombe.

- quoi? Bien sûr que non, je l'aurai vu sinon-

Mais avant même qu'il n'ait eût le temps de prononcer un seul mot de plus, Amy s'était déjà levé de son siège afin de venir vers lui et de lui rentrer la tête dans l'un des nombreux post it collés aux rebords de l'ordinateur.

Ses yeux s'écarquillerent alors qu'il lisait à nouveau, encore et encore dans l'espoir de voir les lettres et les nombres changer, mais non, rien n'y faisait, il avait terriblement merdé.