Anlamadım

Chapitre 6: Une union crée

Il est 17 heures, et je viens de passer la journée entière à réviser, ne m'accordant qu'une courte pause pour aider ma mère dans la cuisine. Maintenant, allongée sur mon lit, épuisée, je laisse mes pensées vagabonder jusqu'à ce qu'un message inattendu vienne interrompre ma tranquillité.

Message :

Imran : Ça te dit d'aller à la salle avec Théo, Yusuf, Greg et Seyana ?

Il faut que je vous avoue quelque chose : je suis une grande adepte de la salle de sport. C'est là que je trouve mon équilibre, un moyen de me détendre après le stress des cours et des obligations quotidiennes.

Nina : Oui, pourquoi pas. À quelle heure ?
Imran : Sois prête pour 20 heures, et pense à prévenir Seyana.
Nina : D'accord, à toute !

Je m'empresse de prévenir Seyana. J'aime particulièrement aller à la salle de sport à cette heure-là, car elle est pratiquement déserte, ce qui me permet de me concentrer pleinement. Mon père, cependant, n'apprécie pas l'idée que je sorte seule le soir, c'est pourquoi j'y vais toujours avec Imran. Il a ce don de rendre chaque séance amusante, transformant même les moments les plus ordinaires en souvenirs agréables.

Je ne vous ai pas encore mentionné Greg, l'un des amis de longue date d'Imran. Greg est plutôt petit de taille et a deux ans de plus qu'Imran. Il a une silhouette plutôt robuste, avec des cheveux bruns et des yeux bruns profonds, presque de la couleur du chocolat

Greg a toujours fait preuve d'une loyauté indéfectible envers Imran. Celui-ci lui accorde une confiance totale, tout comme à la plupart de ses meilleurs amis. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il nous permet de fréquenter ces personnes, une marque de confiance rare que l'on ne trouve que chez un véritable frère. Imran considère ses amis comme une véritable famille, leur accordant une estime et une affection inestimables. Pour lui, ils sont plus que des amis, ils sont des frères de cœur.

Il approche de 20 heures ; il est grand temps que je me prépare. J'enfile ma tenue de sport : un legging noir et un t-shirt noir plutôt long.

— Seyana, j'espère que tu es prête, Imran arrive dans cinq minutes, dis-je en vérifiant mon look.
— Oui, j'arrive, répond-elle.

À peine ai-je terminé que j'entends Imran arriver avec Yusuf, Théo, et Greg. Nous sommes six et la voiture semble trop petite pour nous accueillir tous.

— Imran, on ne tiendra jamais tous dans la voiture, lui fais-je remarquer.
— Si, c'est possible. Yusuf, tu te mets à l'avant, et vous quatre, vous vous serrerez un peu à l'arrière, répond-il en souriant.

Comme par hasard, je me retrouve comprimée à côté de Théo. Je suis placée côté fenêtre, avec Théo à ma droite, Greg à ses côtés, et ma sœur Seyana à côté de Greg. Le voyage s'annonce plutôt serré, mais l'ambiance amicale et les rires atténuent vite l'inconfort.

Avec une curiosité amusée, je glisse un regard furtif sur l'écran de Théo. Je découvre avec surprise qu'il est absorbé par son jeu, « QswaterMelon ». La scène est si cocasse que j'éclate de rire.

Avec un air taquin, je décide de toucher l'écran pour tenter de le faire perdre. Mais Théo, réagissant avec une rapidité inattendue, attrape ma main et la serre dans la sienne. Ce geste est à la fois une tentative pour m'empêcher de l'embêter et un moyen de me dérouter. Sa prise, bien que douce, me bouleverse et me stresse en même temps. Pendant tout le trajet, sa main reste enchevêtrée dans la mienne, m'envoyant des frissons inattendus.

La musique, jouée à plein volume, ainsi que l'étroitesse de l'espace, font que personne ne remarque notre échange discret. Ce moment partagé entre Théo et moi est loin d'être le souci des autres. L'intimité silencieuse de notre contact est un secret précieux, une étincelle dans l'obscurité de la voiture.

— Alors, tu as fini, tête de neuille ? demanda Théo avec un sourire moqueur qui me fait rire.
— Non, je veux que tu perdes à ton jeu, répliquai-je en tentant de lui arracher le téléphone des mains. Mais il est plus rapide et le glisse sous sa cuisse.

Je fais de mon mieux pour le récupérer, utilisant toute la force que j'ai, mais ma main effleure seulement sa cuisse. En levant les yeux, je vois qu'il rougit légèrement, et je poursuis mon effort avec détermination.

Théo attrape mes mains et les garde serrées contre lui, rendant impossible toute tentative de ma part pour reprendre le téléphone. Sa force surpasse la mienne, et je me rends vite à l'évidence que je suis impuissante.

— Alors, tu ne peux rien faire, Nina ? se moque-t-il en éclatant de rire.
— Si, regarde, répondis-je en lui donnant une petite claque affectueuse sur la tête.

Il se met à rire de plus belle, et le son de sa joie est contagieux.

— On est arrivés, sortez vite, la salle ferme dans deux heures, cria Imran en nous interrompant.

À notre arrivée à la salle, deux groupes se forment naturellement : ceux qui préfèrent le cardio et ceux qui souhaitent se concentrer sur le renforcement du haut du corps. Étant donné mon aversion pour le cardio, je rejoins Imran, Yusuf et Théo pour une séance de musculation. Seyana, elle, se retrouve avec Greg pour le cardio.

La séance se déroule agréablement, mais dès qu'Imran commence ses séries, Théo ne manque pas de me chercher et de me taquiner. Cette complicité légère me fait sentir tellement bien en sa présence ; c'est un sentiment difficile à décrire, presque magique.

En revanche, Yusuf reste plutôt silencieux. Je fais de mon mieux pour le mettre à l'aise, mais il reste réservé. Je décide de le laisser tranquille pour ne pas le brusquer, respectant son espace et son rythme. C'est une autre façon, plus discrète, de montrer que je suis là pour lui, sans forcer la moindre conversation.

Théo finit par rejoindre Seyana et Greg pour une séance de cardio, tandis que de mon côté, j'achève ma propre séance de musculation. Je profite de ce moment pour me doucher rapidement. Lorsque les deux heures sont écoulées, nous nous réunissons à la sortie de la salle.

— Venez, allons manger au McDo, propose Yusuf.
— Mais tu n'es pas sérieux, nous venons de finir de faire du sport ! dis-je, perplexe.
— Allez, ne t'inquiète pas, c'est bon de manger après l'effort. Fais-moi confiance, répond-il avec un sourire confiant.

Je ris face à sa logique et finis par céder. Après tout, tant que la soirée continue, cela me convient. Tout le monde accepte l'idée, et nous nous dirigeons ensemble vers le McDo, situé à seulement 200 mètres.