Iris Miller est une jeune fille normale en apparence, pourtant il suffit de remonter ses manches pour tomber sur des horreurs qui ne devraient pas couvrir la peau d'une simple adolescente.
Elle vit un enfer chez elle, seuls ses frères lui offrent u...
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XI. Rose
Iris, 5 ans auparavant
- Iris, réveille-toi ! Tu vas être en retard.
Je plisse les yeux face à la lumière qui vient d'être allumée d'en l'espoir de me faire lever plus rapidement.
Je m'étire, pendant que du mouvement se fait entendre près de mon lit. Je remonte la couverture sur mon visage, trop fatiguée pour entendre ce qu'on a me dire. Il est trop tôt, je ne veux pas de cet entraînement. J'entends soudainement ma mère se plaindre, ce qui me rassure.
- Iris, tu vas vraiment rater ton bus si tu continues. C'est la rentrée, dit-elle, un sourire dans la voix.
Je grogne de frustration et de fatigue. J'avoue que me coucher aussi tard hier pour lire n'était pas une très bonne idée. Mais ce n'est pas ma faute ! Je devais absolument savoir pourquoi ils se sont quittés plus jeune.
Je déteste ce mot, autant que les autres étudiants j'imagine. La rentrée... Je me demande encore comment j'ai fait pour m'endormir hier avec toute cette angoisse.
On tire violemment sur ma couverture, qui finit par terre. Maman sourit d'un air narquois, et empoigne ma cheville pour me tirer hors de mon lit soyeux et tellement doux.
Je frissonne légèrement de dégoût sous la prise de ma mère, et elle enlève rapidement ses mains de ma peau en s'excusant avec une grimace. Je déteste mon corps de réagir de cette manière.
Et je déteste mon père pour m'avoir donné ce genre de réaction au contact des gens.
Je me lève difficilement, et ma mère brandit fièrement mon uniforme au-dessus de sa tête.
Depuis quelque temps, pour une raison que j'ignore, elle recommence à me parler. Peut être que je ne la dégoûte plus autant qu'avant. Elle qui passait son temps à m'ignorer, à faire comme si je n'étais jamais venu à la vie, elle a bien changée depuis. Mais je ne vais pas me plaindre, loin de là !
Par contre, les garçons, eux, ont commencé à m'éviter. J'avoue que ça m'a blessé mais papa dit que c'est de ma faute, que si je finis ses entrainements, peut être reviendraient-ils.
Je me dirige vers la salle de bain pour prendre une douche et m'habiller. Une fois chose faite, je me traîne dehors tel un zombie tant la fatigue est présente.
J'ai une boule au ventre à l'idée de revoir l'établissement et les autres élèves, mais Rose, Ashley et Alex sont là pour moi. Je sais que je peux compter sur eux maintenant qu'il n'y a plus de secrets entre nous.
Je leur ai tout raconté avant les vacances. Ils ne m'ont pas jugés, et ils n'ont pas eu pitié de moi. Maintenant je sais qu'on restera tous les quatres jusqu'à la fin, on se l'ai promis.
