Je pense que l'un des aspects les plus difficiles de l'écriture est de continuer à passer de longues heures devant son laptop à assembler des mots, quand vos proches ne comprennent pas l'écriture et voudraient bien que vous passiez du temps plus prolifique avec eux ou à rapporter un peu plus de sous et aider davantage dans la maison. Il y a toujours bien quelque chose à astiquer plutôt que d'écrire encore des pages et des pages.
L'écriture devient un plaisir coupable. un plaisir mais surtout une nécessité. Un besoin addictif pour soigner l'esprit, s'amuser, s'épanouir. Mais un hobby tellement chronophage et ingrat. Peu de proches autour de moi pour comprendre, pour apprécier. Beaucoup de cartésiens. Aucun artiste. Savez-vous que l'on peut parfaitement être les deux ? Peu de lecteurs ou de commentaires sous WP à part des faux profiles, des commerciaux qui veulent vous entraîner sur de l'édition a compte d'auteur ou je ne sais où sur les medias sociaux en échange de vos sous. Alors j'écris comme si je lançais une bouteille à la mer.
Au nom de quoi pourrait-on juger l'activité d'écrire plus noble que celle de jouer à des jeux vidéos par exemple ? Car quand je pense à une activité chronophage et non prolifique, c'est immédiatement aux jeux vidéos que je pense. Il est facile de juger tous ceux qui passent des nuits sans fin devant leur console. Et il est prouvé que certains jeux vidéos peuvent être réellement addictifs et nuire à la santé mentale (vraiment, surtout chez les jeunes). Sauf que....1) certains jeux vidéos sont au contraire conçus dans le but d'aider la santé mentale et 2) l'activité d'écrire est plutôt reconnue, quant à elle, comme bienfaisante sur la santé mentale. Peut-être serait-il plus juste de comparer l'écriture à la peinture ou à la musique. Après tout les peintres et les musiciens ont le même dilemme. Ils passent des heures à affiner leur art pour que quelqu'un puisse venir voir leur création ou les écouter. Et Les sportifs. Pensons à tous ces athlètes qui ont préparé les JO pendant toutes ces années. C'est phénoménal de voir à quel point cela a été difficile pour eux, combien ont failli lâcher. En tout cas, merci à eux de nous avoir fait rêver.
Au bout du compte, l'écriture est un bouillon pour l'âme mais une activité solitaire qui nous coupe des autres. Gare à se mettre des limites et à ne pas oublier de vivre dans le réel. C'est pourtant bien tentant de se laisser glisser dans nos contes fantaisistes. Les écrivains célèbres ont, quant à eux, une rigueur d'écriture très établie. Prenez Amélie Nothomb. Elle écrit tous les jours de 4h du matin à 8h du matin.
Et là je me dis que si l'on écrit d'abord pour nous, le besoin de partager nos écrits vient de ce besoin de partager notre univers et d'avoir une sorte de retour sur investissement du temps que l'on a passé. Histoire que tout cela ait un sens. Sans doute ceux qui écrivent pour exorciser leurs démons ont au moins la consolation de voir l'écriture comme une activité directement thérapeutique. De mon côté, je suis une marchande de rêves....Je ne rêve pas la nuit, du moins je ne m'en souviens jamais. Alors je rêve le jour - quand j'en ai le loisir. Je veux juste mettre des étoiles dans ma tête et celle de mes lecteurs...
Et au bout du compte, peut-être est-il suffisant de ce dire que même s'il n'y a qu'une seule personne qui nous lit, et bien c'est du baume au coeur que nous aurons donné à cette personne.
Qu'en pensez-vous ?
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