Où es Tu ? (Terminé)

Chapitre 12

Emménagement

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Samedi 18 Juin 2022

J'y suis allongé sur le matelas que les gars m'ont prêté lors de mon premier jour. Je détaille les murs blanc et réfléchi à comment je vais aménagé ma chambre afin de me sentir comme chez moi. Le début de ma nouvelle vie débute aujourd'hui. Je suis arrivé hier soir sous le coup dès 21H30. Les gars n'étaient pas encore rentrés du taff. Alors j'ai posé mon sac et je suis allé dîner au Japonessy.

Normalement j'aurais dû arriver que lundi mais mon patron et maître de stage m'a généreusement offert des jours en plus pour toutes les heures que je ne comptais pas. C'est donc d'une humeur joyeuse que j'entame une petite séance de sport suivie d'une bonne douche. Je petit-déjeune sur la terrasse profitant de la matinée ensoleillée et du calme environnant. Seul moi et les oiseaux chantant dans les arbres non loin brisant ce silence.

Frais et revigoré par cette nuit qui fut extrêmement reposante depuis bien longtemps. Je grimpe les marches pour débuter le montage de certains de mes meubles. Je lance de la musique sur mon enceinte avant de me mettre au boulot. Disturbed sort de l'enceinte chantant " Silent of Silence". J'adore tellement cette chanson que je me joint au chanteur et entonne le morceau. Me sachant seul pour la journée, j'ouvre la fenêtre de ma chambre laissant entrer la chaleur extérieure. Le soleil brille déjà haut dans le ciel couleur azur en cette matinée.

Seule la musique débloque en moi, ce mutisme que je me suis imposé. Je ne sais pas pourquoi peut-être car cette chose n'appartient qu'à moi seul. Bien que j'ai deux autres théories : l'une d'entre elle est que je me dit que je reparlerais seulement le jour ou je le reverrais. La deuxième étant qu'intérieurement, je sais que mes parents et Pierre le père d'Harry me cachent des choses sur la disparition d'H. Je pense qu'indirectement, je les punit de me mentir depuis tant d'années. J'aime mes parents là n'est pas le problème. Ils ont toujours été là pour moi. Me soutenant du mieux qu'il le pouvait, surtout quand je ne faisais plus rien à l'école. Acceptant ou pas ce que subissait mon corps en ne me nourrissant que très peu ou pas du tout. Inconsciemment, j'ai retranscris tout ce mal être sur ma peau de la façon que je le pouvais en me faisant des piercings : ma douleur, mes peurs, mon manque, je les ai gravés sur ma peau en me tatouant.

Cela me rappelle le jour de mon 18éme anniversaire quand je suis rentré avec mon piercing à l'arcade sourcilière. Je me suis pris une de ces avoinés, par ma mère quand elle l'a aperçu. Selon ces propres mots : "Mais quelle horreur". Sans compter la question qui a suivi "Pourquoi tu as fait ça? Mais qu'est-ce qui t'est passé par la tête enfin".

Je me souviendrais toute ma vie de son regard horrifié. Heureusement qu'elle n'avait pas aperçu le tatouage que j'avais fait dans le même temps. Le tout premier d'une longue série car quand on commence, on ne s'arrête plus. Mon tout premier est tatoué sur mon dos la plus grosse pièce que j'ai faite à ce jour. Selon mes indications, elle m'avait proposé un mort tenant dans ses bras un homme avec des roses blanches et rouges coincées entre les lèvres. Avec la phrase «Même à travers la mort, je t'aimerais encore et toujours». Puis j'ai enchaîné avec sur mon bras gauche, un loup sur un rocher hurlant à la lune sous un ciel étoilé. Sur mon bras droit des notes de musique et une guitare. Mais je ne me suis pas arrêté là bien au contraire. J'ai gravé sur le bas de mes reins, une phrase «Où es tu?». Sur ma poitrine au niveau du cœur un H et C inséré au centre des boucles du signe de l'infini.

Je suis happé par les paroles de la chanson, qui débute. Je chante accompagnant le chanteur tout en continuant sur ma lancée l'aménagement de ma piaule pour les trois années à venir. Pour plus de clarté, j'ai décidé de laisser les murs dans leur jus en blanc. Les meubles eux seront de couleur noir sauf pour les bibliothèques ou je compte faire un mélange de couleur.