« Dites-moi tout, cher ami ! Il vous porte sur les nerfs, pas vrai ? » fit Alastair sans autre forme de politesse, dès que Sherwood eut tourné les talons et fermé la porte après lui.
« Eh bien, voilà, bafouilla Jack, quelque peu désarçonné par la clairvoyance d'Alastair. C'est Sherwood. Enfin... C'est moi. »
« Hm-hm. Poursuivez ! N'ayez pas peur, ça ne sortira pas d'ici ! l'encouragea le légiste. Je suis une vraie tombe ! »
« Voilà... Je n'en peux plus. Je rêve que je le bâillonne, que je l'étrangle, que je l'étripe. Bref, que je le zigouille ! » confia Jack dans un soupir.
« Oh », fit Alastair, ne sachant que répondre, ni comment se comporter face à une confidence aussi soudaine et franche. Il faut bien avouer qu'il ne l'avait pas vu venir, celle-ci !
Jack Wilson le regarda droit dans les yeux. Il semblait inquiet. Vraiment. Et exténué d'avoir fait trop de nuits agitées et dépourvues de sommeil réparateur.
« Hum, reprit-il. Ce n'est sûrement rien, voyons ! Vous êtes un peu sous pression, ces derniers jours, avec ce tueur en série, non ? » questionna Alastair.
« Vous avez certainement raison, docteur. Je crois qu'il faut que je me détende ! » répondit Jack.
« S'il vous faut une ordonnance, je suis votre homme ! lança le légiste, plaisantin. Et si vraiment vous souhaitez l'éliminer, vous savez, dit-il sur le ton de la confidence, je connais un certain nombre de techniques et de façons de tuer quelqu'un, et surtout de faire disparaître le corps sans laisser de traces !, poursuivit-il en riant. Il lui fit un clin d'œil complice. Demandez donc à votre logeuse une tisane, à prendre tous les soirs une heure avant de vous coucher. Et double dose pour Monsieur Hope ! Les remèdes naturels font parfois des miracles ! Je pourrais vous offrir mon soutien moral, mais j'ai une morale assez discutable...», conclut-il dans un sourire.
« Merci beaucoup, Sir. Je saurai me le rappeler en temps voulu !, répondit-il, rasséréné. Bien. J'ai assez abusé de votre temps précieux. Permettez-moi de prendre congé. Docteur », fit-il en s'inclinant légèrement.
« Mon plaisir, cher ami. Mon laboratoire vous est toujours ouvert, si vous en ressentez le besoin. À bientôt ! » conclut Alastair avant de refermer la porte de son antre derrière ce bon vieux Jack.
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Gentlemen bouchers
ParanormaleUne histoire sanglante, au croisement de Sherlock Holmes et Jack l'Eventreur, dans un Londres de l'époque victorienne.
