06 - Égarés

6 1 4
                                    

Dans le chapitre précédent, huit élèves sont convoquées par le sinistre comte Dravik pour un étrange festin. Après un repas lourd de tension, ils sont conduits dans une salle remplie de cuves à stase, où l'annonce terrifiante d'expériences imminentes les plonge dans une terreur grandissante. Tandis qu'une femme en blouse blanche entre dans la pièce, une aura d'étrangeté enveloppe la scène, laissant les enfants suspendus dans un cauchemar vivant, où la frontière entre réalité et illusion se brouille dangereusement.

Les soldats, comme des automates dans une danse lugubre, s'avancent vers le seul barreau de la salle scientifique. Le grincement sinistre de la serrure évoque le craquement d'un vieux livre poussiéreux. Avec une précision glaciale, ils déverrouillent la porte, et l'enfant, choisi au hasard, est tiré de sa cellule comme une feuille emportée par le vent. La porte se referme dans un claquement sec, résonnant comme le dernier écho d'une triste mélodie.

Les autres enfants, ébranlés et silencieux, se retrouvent dans un tourbillon d'angoisse. L'air autour d'eux semble se figer, lourd de mystères et d'incertitudes. La salle, baignée dans une lumière tamisée et hésitante, devient le théâtre d'une inquiétante attente, chaque regard se perdant dans les ombres mouvantes, se demandant quel destin cruel attend le pauvre élu.

L'enfant se débat avec une vigueur désespérée alors que les soldats, impassibles, le conduisent vers la doctoresse. Ils le placent avec une précision glaciale sur une chaise, le maintenant fermement. La doctoresse, d'une voix douce et envoûtante, se penche vers lui.

« Dis-moi, mon petit, quel est ton prénom ? » demande-t-elle, sa voix étant un murmure réconfortant.

« Je... Je m'appelle Sitraka ! »

« Quel joli prénom ! Tes parents doivent beaucoup t'aimer. Et moi aussi, je t'apprécie beaucoup. Je ne veux pas te faire de mal, juste te donner une petite piqûre, » dit-elle avec un sourire apaisant. D'un geste élégant, elle fait virevolter une baguette magique, dirigeant un éclat doux et scintillant vers l'épaule de Sitraka. Les soldats, ayant retiré le pull et le tee-shirt de l'enfant, le laissent exposé.

« Tu porteras le numéro 01, » murmure-t-elle tandis qu'un numéro apparaît sur son épaule comme par magie. « Ce sera une petite piqûre, rien de grave. »

Sitraka, les yeux devenant lourds, s'évanouit dans un sommeil profond. Les autres enfants restant, silencieux et figés, observent la scène à travers les barreaux de leurs cellule, l'intrigue mêlée de peur peignant leurs visages.

Les soldats, avec une précision implacable, enlèvent les derniers vêtements de Sitraka, ne laissant que ses sous-vêtements. Ils le conduisent vers la salle en cubes vitrés, où la cuve avait été placée. Sitraka est délicatement introduit dans la cuve, un masque à oxygène sur le visage, son corps flottant comme un poisson dans l'eau.

« L'expérience peut commencer. Faisons-le en grande pompe, » déclare le comte Dravik avec une satisfaction froide, comme un chef d'orchestre annonçant le début d'un spectacle singulier.

« Début de l'expérience, sujet numéro 01, stabilisation du sujet ? » demande la doctoresse d'une voix fluide et mélodieuse.

Une autre scientifique répond avec assurance, « Effectuée ! »

« Injection de l'essence magique »

« L'opération à commencé. Nous administrons un pour cent de la dose totale. L'injection se déroulera sur une période de vingt minutes, si tout se passe comme prévu. »

Les secondes s'étirent et se transforment en minutes dans une lenteur presque rêveuse. La salle est enveloppée d'une atmosphère de tension et de concentration. Les scientifiques, entourés de vieux équipements rappelant les années 50, surveillent attentivement le processus. Les données, au lieu de chiffres lumineux, sont enregistrées par les assistants qui, avec une précision d'horloger, surveillent l'évolution de la procédure.

Life in Wonderland  Part I - The Castle of Count DravikOù les histoires vivent. Découvrez maintenant