10 - Trois mois Déjà !

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Pendant des jours et des jours, depuis cette journée maudite où Zo avait vu son âme se déchirer pour laisser place à une créature bestiale, il fut enfermé à double tour, un mystère dans une prison de fer, un secret que l'on murmurait à voix basse.

Les scientifiques, dans leur quête effrénée de comprendre l'incompréhensible, cherchèrent un moyen d'apaiser la tempête qui grondait au fond de lui. Ils créèrent un bracelet flamboyant, aux nuances de rouge ardent, vibrant de danger et de potentiel, comme une flamme prête à s'échapper. Ce lien singulier avait pour but de contenir la puissance extraordinaire qui sommeillait en lui, de maintenir la bête en lui à l'écart, le forçant à se tenir à la lisière d'un monde où la folie et la raison dansaient un ballet enivrant.

Ainsi, Zo se retrouvait prisonnier d'une réalité étrange et troublante, où le temps ne semblait plus avoir de prise, où chaque instant s'étirait, révélant l'absurdité tragique de son existence.

La grande porte de la salle s'ouvrit dans un grincement lugubre, révélant les enfants restants de l'expérience, épuisés et résignés. Les trompettes retentirent, signalant l'entrée du comte.

« Salutations à vous, mes chers enfants. Aujourd'hui, je porte une bonne nouvelle. »

Une bonne nouvelle ? Les enfants n'y croyaient plus. Ces mots, semblables à ceux d'une vipère à la langue trompeuse, se glissèrent dans leurs oreilles, insidieux et dérangeants. Le comte Dravik, vampire abject, n'était qu'un imposteur, un illusionniste s'amusant avec les âmes traumatisées de ces jeunes.

« Oui, une bonne nouvelle, approche, petit. »

Zo, emmené de force par deux soldats, avança vers le comte, le regard fuyant, comme une ombre cherchant à échapper à la lumière.

« Voici un ami à vous. C'est un cas particulier ; j'espère que vous vous entendrez bien entre vous. »

Chloe et Sofy, se tenant là, prisonnières derrière leurs barreaux, scrutèrent la silhouette familière de leur ami. Leur cœur battait la chamade, un mélange d'étonnement et d'espoir. Elles n'auraient jamais cru revoir un visage connu après ces trois longue mois d'obscurité et de désespoir.

« Aujourd'hui, mes chers enfants, nous allons faire un banquet et partager un repas bien mérité, pour oublier les remous tumultueux des trois mois passés. »

Les soldats, tels des ombres silencieuses, ouvrirent toutes les barreaux des cellules où étaient retenus les enfants. D'une voix autoritaire, ils les invitèrent à sortir, leur ordonnant de les suivre sans gestes brusques, comme des marionnettes aux fils invisibles, suspendues entre l'espoir et la peur.

Ils arrivèrent enfin dans la grande salle, un lieu où la magnificence du décor contrastait avec l'angoisse qui régnait parmi les enfants. Le comte trônait au bout de la table, sa chaise ornée de dorures scintillantes, lui conférant l'apparence d'un monarque cruel. Autour de lui, l'atmosphère était chargée d'une tension palpable. *Chapitre 5

Encore une fois, la table principale était remplie de mets délicieux, plus somptueux que la dernière fois. Des plats colorés, des fruits exotiques, et des délices sucrés attiraient les regards affamés des jeunes, mais peu osaient s'avancer pour les toucher. À cette occasion, plusieurs tables avaient été ajoutées, disposées avec soin pour accueillir les 219 enfants, chacun d'eux échangeant des regards inquiets, se scrutant mutuellement à la recherche d'une familiarité perdue.

Cependant, au centre de cette assemblée, Zo attirait tous les regards. Il portait un bracelet supplémentaire au poignet, un détail qui ne manqua pas d'éveiller l'attention. Les murmures se répandirent, témoignant de la curiosité et de la crainte face à ce qu'il était devenu.

Chloe, le cœur lourd, brisa le silence lourd entre elles et Zo. Son esprit tourbillonnait de questions. Elle se souvint des jours passés, du tumulte des expériences, et de l'angoisse qui les avait assaillis. D'une voix tremblante mais résolue, elle prononça enfin le premier mot qu'elle n'avait osé adresser à Zo depuis ce jour fatidique où elle avait été emmené de force par les soldats pour l'expérience.

« Zo ! Où t'étais-tu passé depuis tout ce temps ? Nous croyions que tu n'avais pas survécu à cette expérience ! » Mais les yeux de Zo se pose encore sûr so amis Anthony.

« Qu'est-ce qui est arrivé à Anthony ? » demanda Zo, son regard inquiet cherchant des réponses.

« On nous a dit, » chuchota Chloe « que son expérience avait pris un tournant désastreux, et il c'est transformé à ça, on dirait un clown, » ajouta-t-elle, l'inquiétude dans la voix, comme si le mot lui-même portait une malédiction.

« Mais attends, t'as pas encore répondu à ma question ! T'étais où, pendant tout ce temps ? »

« Moi?! J'étais séquestré dans une cellule, c'était plus sombres et sécurisé ! peut-être dans les profondeurs de cette bâtiment ! »

« Sérieusement ? Pourquoi t'étais enfermée ? C'est à cause de ce que t'as fait aux soldats ? »

« Pff, pas vraiment ! J'ai juste un gros trou noir dans ma mémoire. Tout ce que je sais, c'est que j'ai rêvé d'un trucs trop bizarres. »

« Genre quoi ? Raconte ! »

« Non, je peux pas le dire ici! C'est un secret top secret, promis ! »

« D'accord ! Mais tu nous le raconteras plus tard quant nous serons seul ! »...

Un si le festin s'achève avec succès, les enfants sont escortés par les soldats vers une salle encore plus mystérieuse dans ce château aux mille secrets.

Ils franchissent une porte massive, ornée de motifs étranges, et se retrouvent dans une bibliothèque immense, où les livres semblent chuchoter des histoires oubliées. Des étagères, telles des sentinelles, montent jusqu'au plafond, et l'odeur de vieux papiers flotte dans l'air, comme un parfum d'aventure.

Le comte Dravik, trônant tel un roi dans son royaume de livres, s'avance avec un sourire énigmatique. « À partir d'aujourd'hui, c'est ici que vous passerez vos journées, mes chers enfants ! » déclare-t-il d'une voix suave, comme un serpent enjôleur. « La grande porte à droite vous mènera à votre dortoir, c'est votre nouvelle foyer partir d'aujourd'hui. »

Puis, il étend les bras dans un geste théâtral. « Messieurs je vous prie avancé,... je vous présente les frères Fuddle : le Dr. Dante et le Dr. Dorian. »

Les deux hommes, avec leurs rires fous, s'avancent. Le Dr. Dante, son regard pétillant de malice, ajoute : « Nous vous saluons, chers enfants ! J'espère que vous êtes prêts pour des journées haute en couleur et en surprises, car ici, la folie est la norme ! »

« Vous aurez une petite séance spéciale avec ces deux charmants messieurs, chaque jour. N'oubliez pas, suivez leurs instructions à la lettre... ou sinon, vous aurez des ennuis. Oh, des ennuis bien plus gros que vous ne pourriez l'imaginer ! » Le comte esquissa un sourire, aussi froid qu'une brise d'hiver. « Sur ce, je vous quitte. »

Et alors, comme dans un rêve éveillé, le chapitre se conclut sur cet échange mystérieux et énigmatique, laissant planer le doute comme un brouillard épais.

À suivre...

Life in Wonderland  Part I - The Castle of Count DravikOù les histoires vivent. Découvrez maintenant