17. La rivale

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Nezuko tamponna son coton imbibé d'alcool sur l'égratignure du pourfendeur qui était de passage à l'infirmerie du domaine papillon.

- Aïe ! Fit le douillet.

Elle jeta le coton dans la poubelle d'un geste machinal.

- C'est tout bon, dit-elle en mettant un pansement sur la blessure.

Le pourfendeur se leva de sa chaise et fila.
Au même moment, Aoi entrait dans la pièce.

- J'ai eu vent de ton mariage avec Inosuke.

Nezuko ne se retourna pas et continua de ranger ses outils.

- Je t'avais conseillé de prendre un mari, mais pourquoi lui ? Continua l'infirmière. Pourquoi tu me fais ça ? Tu m'as vue avec lui dans les cuisines, pourquoi me le prendre ?

Nezuko s'arrêta un instant. Elle avait trop peur de regarder son amie.

- Une idée de mon frère. J'ai essayé de le dissuader mais ça n'a pas marché, et Inosuke a accepté la proposition, j'ai donc supposé que c'était fini entre vous.

Cette fois, elle la regarda dans les yeux. Aoi serrait les poings et des larmes menaçaient de couler sur ses joues.

- Il est stupide ! Cracha-t-elle.

- Qu'est-ce qu'il t'a fait ?

- Du mal.

Nezuko s'approcha d'elle pour la serrer dans ses bras. Surprise, l'infirmière ne lui rendit pas son étreinte. Elle était tétanisée par la colère et la tristesse.

- Ne t'en fais pas, renchérit l'ancienne démone, je vais rompre les fiançailles. J'ai décidé d'aller au couvant.

- C'est vrai ?

Nezuko se détacha de son amie avant de la prendre par les épaules afin d'instaurer un climat de confiance.

- Oui.

- Qu'est-ce qui t'a fait changer d'avis ?

Un air triste se peigna sur le visage de la jeune femme. Elle lâcha son amie.

- Je suis enceinte.

Aoi porta la main à sa bouche pour ne pas crier.

- Comment vas-tu faire ?

- Mon frère élèvera cet enfant comme le sien et moi je ne veux plus avoir affaire à aucun homme.

L'infirmière prit les mains de Nezuko dans les siennes. Ce fut à son tour de la rassurer.

- Tu devrais aller voir Zenitsu et lui en parler.

- J'y ai pensé, mais je le déteste, je ne veux pas qu'il revienne dans ma vie après ce qu'il m'a fait.

- Je comprends...mais tu l'aimes toujours ?

Nezuko tourna plusieurs fois la question dans sa tête. Elle réfléchit un instant avant de finir par acquiescer.

- Je crois, oui. Mais il m'a menti.

- Écoute, je connais Zenitsu tout comme toi. Toute sa vie il a été lâche. Peut-être qu'il a eu peur ?

- Je ne sais pas...il a beaucoup changé, tu sais. Il détestait cette époque où il se sentait fragile et inutile.

Aoi réfléchit, son menton entre ses doigts.

- Zenitsu t'aimait, j'en suis certaine. Il t'a aimé comme je n'ai jamais vu personne aimer. Son changement soudain de comportement est louche. Ça ne t'a jamais paru bizarre ?

Pour que tu me reviennes Où les histoires vivent. Découvrez maintenant