11. Ton mensonge en été

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Nezuko referma le livre qu'elle venait de terminer, le patient s'étant endormi.
Elle reposa le pavé avant qu'Aoi ne fasse apparition dans la chambre. L'ancienne démone lui intima de ne pas faire de bruits.

- Inosuke est parti ? Chuchota-t-elle.

Aoi hocha la tête.

- Oui, il y a un quart d'heure.

Elle sentit la tristesse envahir le visage de l'infirmière.

- Tanjiro pourra sortir quand ? Continua Nezuko

- Dans deux jours.

Elle sourit, heureuse de savoir son frère sur pieds après de longs mois de souffrance.

Tout allait pour le mieux dans leur vie maintenant.
Tanjiro était remis sur pied et lui et Kanao étaient plus heureux que jamais. Quant à Zenitsu, il lui avait promis de l'épouser.

Depuis qu'ils s'étaient avoués leurs sentiments, le jeune homme venait la voir tous les soirs. Ils profitaient que les deux époux soient encore absents quelques jours, Kanao dormant avec Tanjiro à l'infirmerie.

À l'idée qu'elle allait le revoir ce soir, le cœur de Nezuko palpita.

- Pourquoi tu souris comme ça ? Lui demanda Aoi.

- Pour rien, se reprit la jeune femme. Je te laisse, Aoi.

Elle fila chez elle dans le but d'attendre l'élu de son cœur.

C'était donc cela l'amour. Attendre l'autre, vivre à travers son regard et s'arrêter de respirer pendant son absence.

Alors qu'elle pensait cela, elle entendit une branche craquer à côté d'elle.
Tournant la tête, elle vit le pourfendeur qui lui souriait.
Elle se jeta dans ses bras.

- Alors ? Demanda-t-elle, tu lui as dit ?

Elle vit son interlocuteur déglutir.

- Et bien, je n'ai pas encore trouvé l'occasion de le faire.

Nezuko se détacha de lui en soufflant.

- Tu as dit que tu allais le faire, mais c'est toujours la même chose.

Elle lui tourna le dos en croisant les bras comme une petite fille.

Ne sachant quoi faire le jeune homme prit une voix douce et la prit dans ses bras.

- Tu sais ce n'est jamais facile de se faire quitter. J'attends juste le moment opportun pour avoir une discussion calme avec elle. Tu comprends ?

La jeune fille fronça les sourcils avant de se détendre.

- Oui, finit-elle par dire, se retournant vers lui.

Il l'embrassa, jouant de sa langue avec la sienne, avant qu'elle ne le repousse.

- Mais fais-le, continua Nezuko, je ne veux pas être ta maîtresse.

- Je le ferais et je demanderai ta main à ton frère après ça.

Heureuse de ces paroles, la jeune femme l'invita à entrer chez elle. Elle espérait que Zenitsu accepte de rester pour la nuit, ce qu'il ne faisait jamais d'habitude.

- Dors ici, le supplia Nezuko.

- Je ne peux pas...

- Pourquoi ?

- Ce serait violent pour Yumi, ne sois pas égoïste, Nezuko.

Elle avait soudainement envie de crier, mais ne fit rien. Elle comprenait. Pourtant, Zenitsu n'était pas capable de voir que c'était tout aussi violent pour elle.

Pour que tu me reviennes Où les histoires vivent. Découvrez maintenant