𝟎𝟓 ¦ 𝐌𝐘 𝐒𝐖𝐎𝐑𝐃 𝐈𝐒 𝐘𝐎𝐔𝐑𝐒

21 5 0
                                    

𝐉𝐎𝐔𝐑 𝟎𝟓 ━ 𝟔,𝟔𝐊 𝐦𝐨𝐭𝐬
malédiction, chevalier, loyauté

     Une nuée d'oiseaux sauvages s'éleva précipitamment au-dessus des arbres

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

     Une nuée d'oiseaux sauvages s'éleva précipitamment au-dessus des arbres. Marco les observa s'envoler au loin, jusqu'à ce que le groupe ne forme plus qu'une petite tache dans le ciel. Il se demanda brièvement si quelque chose les avait effrayé. Laissant cette distraction derrière lui, il se pencha de nouveau sur le petit potager dont il était en train de s'occuper. Les mains barbouillées de terre, Marco tirait fermement sur les mauvaises herbes qui volaient l'espace réservé à ses précieux légumes.

     De nouveaux volatiles quittèrent la lisère du bois d'un battement d'aile prompt et vigoureux. Le jeune homme se laissa encore déconcentré par leur manège. Ses sourcils se froncèrent. Il avait l'étrange pressentiment que quelque chose se rapprochait. Était-ce simplement son imagination ? Il recevait rarement de la visite. Dans ce coin reculé, au pied des montagnes, même les voyageur‧se‧s se faisaient rares.

     Un bruit attira son attention. Des sabots frappaient la terre d'un rythme régulier. Un petit groupe de cavaliers s'approchaient au pas. Chacun de leur geste s'accompagnait de cliquetis métalliques reconnaissables entre mille. Marco tressaillit. Qu'est-ce que des chevaliers venaient faire par ici ?

     Le jeune homme resta parfaitement immobile. Il n'était pas assez bête pour tenter de s'enfuir, à pieds, face à des hommes à cheval. Il gardait les yeux rivés au loin, nourrissant l'espoir vain que ces messieurs ne faisaient que passer par le pur des hasards. Si je les ignore, peut-être m'ignoreront-ils en retour, songea-t-il. La réalité s'avéra évidement toute autre.

     — C'est bien toi, le garçon qu'on dit maudit ?

     Marco laissa échapper un soupir. Il redressa le menton afin de voir le visage de celui qui venait de l'apostropher. Perché sur le dos sa monture, le chevalier le toisait avec méprit. Il était entouré de trois subalternes qui semblaient tout aussi aimables.

     — Je m'appelle Marco, répondit-il simplement.

     Il ne nia pas l'accusation, mais ne la confirma pas davantage. L'expression utilisée par les gens du village pour le désigner ne regardait qu'elleux. Et puis, ce n'était pas quelque chose d'agréable à entendre. D'autant plus que ces mots s'accompagnaient souvent d'une insulte ou d'un cailloux qu'on lui jetait à la figure. En comparaison, l'air suffisant et dédaigneux du chevalier était beaucoup plus facile à supporter.

     — Parfait. Tu vas nous suivre jusqu'au château.

     — Au château ? s'étonna Marco. Pourquoi donc ?

     D'un signe de main, le chevalier indiqua à l'un de ses subalternes de mettre pied à terre. L'homme s'approcha, mais préféra garder ses distances en s'arrêtant à deux bons mètres de lui. Marco baissa les yeux sur le lien qu'il tenait sur ses paumes ouvertes. C'était tout bonnement ridicule. Mais avait-il seulement le choix ? Il soupira, avançant néanmoins pour se saisir du morceau de corde. Il la noua autour de ses poignets et tira sur une extrémité avec ses dents pour serrer le tout. Marco leva ensuite ses mains liées au reste du groupe, qui paru soulagé. Comme si cela changeait quelque chose, pensa-t-il.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Oct 13 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

𝐋𝐀 𝐕𝐈𝐄 𝐄𝐒𝐓 𝐁𝐄𝐋𝐋𝐄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant