Sa vie, ton visage.. [AU]

37 - Confrontation au cœur du jeu

Vendredi 11 janvier - 22h31 - Appartement Raven

Je me sens encore un peu perturbée par ce que je viens d'apprendre sur Bellamy et Clarke. J'avoue ne pas trop savoir comment réagir face à cette annonce. Une chose est sûre, c'est que j'ai ressenti de la jalousie envers Bellamy, accompagnée d'un petit pincement au cœur qui me rappelle ce que j'ai ressenti il n'y a pas si longtemps, quand j'ai su que ces deux-là avaient couché ensemble. Mais bon, qui suis-je pour reprocher quoi que ce soit à Clarke, alors que cela ne s'est probablement pas produit entre le moment de notre rencard et aujourd'hui ? Personne !D'autant plus que je suis vraiment mal placée pour lui dire quoi que ce soit, au vu des nombreuses choses que je ne lui ai pas avouées.

Il va falloir qu'on en discute, histoire d'être sûre qu'elle ne joue pas sur deux tableaux en même temps. Même si j'ai beaucoup de mal à croire qu'elle pourrait faire ça . Mais à travers la discussion, j'ai envie de lui prouver que j'ose parler des sujets qui fâchent, que je lui fais confiance et que je n'ai plus envie de fuir à la moindre chose par peur.

Non ! J'aime nos moments, et j'ai envie de construire quelque chose avec elle. Certes, je prends mon temps, je ne suis peut-être pas la plus démonstrative, mais je tiens réellement à elle.

Ça n'empêche que cette révélation tourne en boucle dans ma tête, et je n'ai aucune envie que ça se voie. Je prends donc une profonde inspiration, afin que cette pensée ne transparaisse pas trop vis-à-vis des autres et je joue le jeu comme si de rien n'était, masquant mes émotions derrière un sourire.

Je plonge ma main dans le sachet, fais glisser mes doigts sur les papiers froissés avant d'en sortir un et de le déplier pour le lire à voix haute.

— Est-ce que c'est vrai que tu es une légende au lit ?

Je me raidis légèrement, sentant la chaleur me monter aux joues sous les regards curieux. Le groupe rit, et Raven ne manque pas de me lancer un clin d'œil taquin. Je devine immédiatement que c'est probablement son papier que je viens de tirer. Clarke, bien sûr, se joint aux rires, mais je sens une touche d'embarras dans son regard face à cette question.

— Sérieusement, Raven ?! Tu m'épuises, lui dis-je avec un sourire en coin.

— Pourquoi tout de suite on m'agresse comme ça ? C'est peut-être pas moi, réplique-t-elle avec un sourire malicieux qui trahit son amusement.

— Raven, ça ne sert à rien de nier. C'est sûr que c'est ton genre de question, dit Anya en lui tapotant l'épaule .

— Ouais, bon, ok, j'assume ! s'exclame-t-elle, levant les mains comme pour se rendre.

Je secoue la tête de gauche à droite, amusée, et je me lance pour répondre.

— Eh bien, pour te répondre... je suppose que je ne peux ni confirmer ni infirmer si c'est une vérité ou une rumeur. Il n'y a que ceux qui en ont fait l'expérience qui pourraient vraiment répondre à ça, dis-je en riant. Mais après tout, les légendes ne s'écrivent pas toutes seules, non ?

Les rires redoublent, et je ne peux m'empêcher de sourire, car le regard que me lance Raven face à ma réponse montre qu'elle ne pensait pas du tout que j'allais répondre ça.

— Non, mais la, meuf ! Tu te la pètes trop, dit Raven, exaspérée mais visiblement amusée. Mais en effet, je suis bête, ce n'est clairement pas à toi que j'aurais dû poser la question.

— Du coup Anya, je préfère pas te demander, j'en ai déjà assez entendu la dernière fois. Mais toi, Clarke ? Tu confirmes la légende ? lance Raven avec un sourire espiègle.