L'école semblait plus mouvementée que d'habitude. Les cours venaient tout juste de se terminer, mais à l'extérieur, dans la cour, les élèves allaient et venaient, portant des caisses et des cartons remplis de décorations et de matériel pour la cérémonie de demain. La cérémonie de remise de diplômes des dernières années était imminente, et chacun jouait son rôle dans les préparatifs.
De mon côté, j'étais assise tranquillement sur une chaise dans le couloir, loin de cette agitation extérieure. Mes yeux fixés sur l'écran de mon téléphone, je suivais les péripéties de ma série préférée dynastie, espérant que le temps passe plus vite avant l'arrivée du bus. Je jetai un coup d'œil à ma montre : encore vingt minutes avant l'arrivée du bus. Je m'enfonçai un peu plus dans le banc, essayant d'oublier le bruit environnant. Le bourdonnement des conversations résonnait à travers mes écouteurs, mais je fis de mon mieux pour l'ignorer. Juste quelques minutes de plus. Le bruit distant des allées et venues de l'extérieur me parvenait par bribes, mais je m'en désintéressais, absorbée dans mon monde.
Puis, soudainement, une ombre s'étendit devant moi, me sortant de ma bulle. Je levai les yeux, un peu irritée, et mon cœur fit un léger bond quand je reconnus la silhouette devant moi. Ses yeux sombres étaient rivés sur moi avec une intensité déconcertante. un demi-sourire étira ses lèvres, comme s'il avait trouvé quelque chose de divertissant dans la scène.
-How are you? Me demanda t-il avec une voix étrangement douce, presque mielleuse, et à peine audible.
-I'm fine and you?
Il acquiesça juste de la tête en signe de réponse. Ne sachant pas quoi dire je laissai tomber mon regard vers mon téléphone, recommençant à regarder ma série, espérant que cela suffirait à clore cette étrange interaction. Mais à peine avais-je replongé dans l'épisode qu'il tendit la main et, d'un geste rapide, appuya sur pause, bloquant l'écran. Surprise, je levai de nouveau les yeux vers lui, mes sourcils s'arquant d'incompréhension. Qu'est-ce qu'il faisait ?Il ne disait rien, mais son sourire s'était agrandi, comme s'il attendait que je lui accorde toute mon attention.
-Comment étais ta journée ?
Arrrgg j'ai horreur des formalités. Ça m'agace au plus haut point.
-C'était là! merci. Repondis-je néanmoins.
-Humm. Il s'approcha un peu plus. Ses mains se posèrent de chaque côté de moi, appuyées
fermement sur les accoudoirs de la chaise, me bloquant presque. Mon souffle se suspendit un instant, et je sentis une chaleur monter en moi. Il marqua une pause puis repris:- J'aime ton collier.
A ce moment, mes yeux descendirent vers le collier du yang que je portais autour du cou puis remontèrent immédiatement vers celui qui venait de le complimenter et je me rendis compte qu'il ne me fixait plus mais plutôt ma poitrine, ou mon collier je n'aurais pu le dire. Je finis par laché un merci. Par la suite il me demanda qui détenait l'autre partie et je lui repondis avec hesitation que c'est ma meilleure amie. Ses doigts commencèrent à effleurer mon collier jouant doucement avec comme s'il cherchait à en comprendre la signification ou à tester mes limites. Le contact de ses doigts sur ma peau était déroutant, presque brûlant. Une étrange sensation se propagea en moi, mélange de gêne et de quelque chose d'indéfinissable. Je ne savais pas comment réagir, mon corps se raidit instinctivement. La proximité de son corps et la manière dont il envahissait mon espace me rendirent de plus en plus mal à l'aise, comme si le simple fait d'être là, si près, me privait d'air. Mon cœur battait plus fort, et je sentis une vague de chaleur m'envahir, inconfortable et inévitable.
Puis, comme s'il avait lu dans mes pensées,
il me lança avec une voix douce :-Tu sembles mal à l'aise. Tout va bien ?
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Les vestiges du coeur
RomanceIl y a quelque chose de stupide dans le fait d'aimer une personne qui dépasse l'entendement. Car, on se dit que c'est réciproque, même quand tous les indices nous prouvent le contraire. Moi, j'ai ignoré les signes, les moments où il était distant, o...