Il haïssait l'automne.
Elle aimait cette saison.
Il détestait cette fille rousse.
Elle appréciait ce garçon mystérieux.
Erwan est en avant-dernière année à son campus très prometteur pour lui offrir un avenir sur le chemin de la gloire. Il fait cha...
🎃mes rêves sont hanté par le parfum d'épice de ma saloperie de sorcière 🎃
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Je me tortille comme une anguille dans le fauteuil en essayant de trouver la meilleure position possible pour me rendormir profondément. Bien que les ronflements d'Hélios ne soient pas une douce berceuse à mes oreilles, avec le sifflement aigu d'Elouan, vraiment, ces deux-là peuvent créer un orchestre d'horreur. Je tire la couverture en laine jusqu'à mon menton pour me réchauffer un peu frileux par les chutes de température qui se produisent trop soudainement à mon goût.
Mon esprit papillonne d'un rêve à l'autre ; presque à chaque fois, ils sont marqués par la présence de cette sorcière rousse au prénom d'une épice parfumée d'un arôme ensorceleur. Je me berce dans ce monde de rêverie merveilleux jusqu'à ce que dans mes bras, elle soit remplacée par Olwen très en colère.
Un petit grognement mécontent s'échappe de mes lèvres en ne voulant pas du monsieur grinch aussi glacial qu'un glaçon.
— Erwan, réveille-toi, crie une voix détestable à mes oreilles, mes yeux s'ouvrent, troublés par l'environnement qui m'entoure et de voir Olwen pencher quasiment son visage vers le mien.
— S'il te plaît, n'embrasse pas, tu pues de la bouche, ronchonnai-je en me retournant contre le dossier du fauteuil pour me rendormir et retrouver la douce chaleur de ma saloperie de sorcière, mais Olwen décide autrement de bien me réveiller : une de ses mains vient tirer le bout de mon oreille.
Je sursaute en criant, ce qui réveille nos musiciens alertés par mes hurlements de détresse.
— Ça ne va pas la tête, tu es devenu fou, espèce de cerveau gelé, marmonnai-je d'une voix étranglée après cette séance de torture matinale.
Il se tourne vers Elouan qui a eu la jugeote de s'enfuir pour se cacher, mais bien sûr, le psychopathe nommé Hélios dénonce sa cachette, dans le placard à balais.
Je frotte mon oreille rouge vif en écoutant les cris d'Elouan mélangés au rire d'Hélios, heureux du petit spectacle avant d'aller à l'académie. Mon souffle fut coupé brutalement par le poids imposant d'Elouan qui s'affale sur ma personne en me prenant pour un coussin.
— Vous aviez réellement pensé que je n'allais pas remarquer que mon vase a été repéré de manière grossière ? Vous me tapez sur le système Erwan et Elouan, dit-il sévèrement. En posant son regard de glace sur nous qu'on n'arrive pas à soutenir au moins une seconde.
J'observe les traits tirés sur son front, signe qu'il réfléchit ardemment à des punitions pour se venger de nos bêtises.
Putain, ça sent mauvais là.
Qu'est-ce qu'il va encore nous concocter ?
Je me souviens encore de la dernière punition : nettoyer le toit de la demeure. Avec Elouan, on a passé pratiquement une semaine pour que ça puisse étinceler. Par contre, certaines pies n'ont pas apprécié d'être délogés de leurs nids. Mon corps porte encore quelques blessures de cette mésaventure périlleuse.
Oh non, il sourit, c'est de très mauvais augure, cela veut dire qui a eu une idée rarissime.
On est mort.
— Vous allez devoir ramasser toutes les feuilles du jardin à la limite du bosquet jusqu'à la fin du festival automnal, dit-il, ses yeux brillant de fierté d'avoir réussi encore une nouvelle fois à nous punir durement. Il se détourne pour partir dans la cuisine en chantonnant, joyeux de préparer le déjeuner qu'on va à peine toucher pour ne pas être intoxiqué.
Hélios se lève gracieusement en passant une main dans ses cheveux d'un blond californien aux reflets chauds sous les rayons timides du soleil qui s'infiltrent par les baies vitrées du salon donnant vue sur l'orée du bois sauvage.
— Faites attention de ne pas tomber sur un sanglier en faisant votre petite activité.
Il fit un sourire éclatant en observant Elouan exécuter un bond majestueux, se mettant sur son trajet entre la cuisine pour avoir de plus amples renseignements concernant les dangers qui peuvent roder dans ce sinistre endroit plein d'arbres crochus.