L'ombre entre eux [En cours]

CHAPITRE 11

Set et moi restâmes silencieux dans la clairière, nos sens en alerte. L'obscurité nous enveloppait, mais je savais que le danger était toujours là, rôdant comme un prédateur affamé. Alors que nous reprenions notre souffle, un bruit de moteur au loin brisa le silence.

— Set, je crois qu'ils sont déjà sur nos traces, dis-je, mon cœur s'emballant.

Set se leva d'un bond, l'expression de concentration sur son visage.

— Écoute, nous n'avons pas beaucoup de temps. Ils vont nous trouver. On doit se déplacer maintenant.

Je hochai la tête, l'adrénaline commençant à monter dans mes veines. Nous remontâmes sur la moto, et Set démarra le moteur. Juste au moment où nous étions prêts à partir, des phares apparurent au loin, perçant l'obscurité comme des yeux de prédateur.

— Accroche-toi ! cria-t-il, en prenant une vitesse fulgurante.

La moto rugit alors que nous filions à travers la clairière, mais le bruit des moteurs ennemis se rapprochait rapidement. Set zigzagua entre les arbres, la sensation d'évasion et de danger mêlée dans un cocktail d'adrénaline.

Les phares derrière nous s'intensifièrent, et je pouvais voir les silhouettes de deux voitures surgissant des ombres, les poursuivants déterminés à nous rattraper.

— Ils sont juste derrière nous ! m'écriai-je, la peur s'immisçant dans ma voix.

Set se tourna brièvement vers moi, son regard déterminé.

— Ne regarde pas en arrière. Fixe l'avant et accroche-toi !

Il braqua la moto sur un sentier étroit, nous plongeant plus profondément dans la forêt. Les branches fouettaient notre visage, et le vent glacial m'arracha un frisson. Nous étions comme des ombres fuyant la lumière, mais je savais que cela ne durerait pas longtemps.

Un coup de feu résonna soudainement, et une balle siffla près de nous.

— Dégage ! cria Set, serrant le guidon.

Une seconde balle frappa la moto, et je sentis un choc dans mes côtes. Je me mordis la lèvre pour ne pas crier, la douleur brûlant à chaque respiration. Set tourna la tête, l'air inquiet.

— Tout va bien ?

— Oui, juste une éraflure ! répondis-je en grimaçant, bien que l'angoisse montait en moi. Nous devons nous échapper !

Il ne perdit pas de temps, accélérant encore plus. La route se rétrécissait, et je pouvais voir une clairière plus large à l'horizon.

— On doit atteindre cet espace ouvert, dit Set, ses yeux rivés sur l'objectif. Ça nous donnera plus de place pour manœuvrer.

Nous sortîmes du sentier, la moto glissant sur le sol meuble de la clairière. Set s'arrêta brusquement, les pneus crissant sur le sol.

— Descends ! cria-t-il en me poussant à l'écart.

Avant que je ne puisse comprendre ce qu'il faisait, il sortit son arme, l'adrénaline à son comble. Des silhouettes surgirent des ombres, des hommes d'un autre gang, armés et menaçants.

Set se mit en position, ses yeux rivés sur eux.

— Couvrez-moi, je vais les tenir en respect ! s'écria-t-il, tirant une première balle qui frappa un des poursuivants au bras.

Je restai pétrifiée un instant, mais la peur m'incita à réagir. Je cherchai une couverture derrière un arbre, essayant de me rendre invisible. Les autres hommes du gang répliquèrent, des balles sifflant autour de moi.