afraid to love [Dark romance]

chapitre 16- erreur

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Depuis une semaine, je me trouve enfermé dans ma chambre, les murs me protégeant d'un monde extérieur qui me semble à la fois familier et étranger. Les jours s'étirent, marqués par une routine monotone, rythmée par le bruit des pas de Cayden dans le couloir. J'évite son regard, comme si le croiser pouvait briser le fragile équilibre que j'ai construit autour de moi. Chaque fois que j'entends sa voix, un frisson me parcourt, mêlant curiosité et peur.

Pourtant, au fond de moi, une étrange envie de le voir persiste. C'est un sentiment déroutant, presque contradictoire. J'ai toujours été un solitaire, construisant des murs autour de moi pour éviter la douleur de l'attachement. Les liens que j'ai tissés avec les autres ont toujours été superficiels, des interactions éphémères sans profondeur. Mais avec Cayden, quelque chose est différent. Son regard, bien que je l'évite, semble percer les couches de ma carapace, révélant des émotions que je ne suis pas prêt à affronter.

Je me demande ce qui se passerait si je brisais ce silence, si je laissais ces murs s'effondrer, même un instant. L'attachement, cette notion qui m'a toujours semblé lointaine, devient une possibilité intrigante. Mais la peur de l'inconnu m'enchaîne, me maintenant dans cette solitude que je connais si bien. Je me retrouve alors à contempler le plafond, perdu dans mes pensées, me demandant si je suis vraiment prêt à faire face à ce que pourrait être une connexion authentique avec lui.

Depuis hier, une chaleur étrange envahit mon corps, comme si un feu intérieur se mêlait à un froid glacial. Meghan, inquiète, m'a observé avec des yeux pleins de compassion, me disant que j'avais sûrement de la fièvre. Je la crois, car chaque frisson qui parcourt mon échine semble confirmer son diagnostic. Mes dents s'entrechoquent, et je me retrouve à m'enrouler dans une couverture, cherchant désespérément à me réchauffer, mais c'est futile. Mon corps, bien que brûlant, se sent comme un bloc de glace, et je suis pris dans cette lutte intérieure.

Les nausées s'intensifient, ondulant comme les vagues d'une mer agitée, me laissant dans un état de malaise constant. Je me souviens de la pluie qui m'a trempé hier, chaque goutte semblant s'accrocher à ma peau, amplifiant ce sentiment d'inconfort. L'air humide et froid s'est infiltré dans mes vêtements, et même après être rentré, je n'ai pas réussi à me débarrasser de cette sensation d'humidité qui s'est installée en moi. Je fixe le plafond, mes pensées embrumées par la fièvre, me demandant si je vais réussir à sortir de cet état ou si je suis condamné à rester ici, piégé entre la chaleur et le froid, entre la réalité et l'inconscience.

Je me lève lentement, chaque mouvement me semblant pesant, comme si mes membres étaient alourdis par la fièvre. La cuisine est à quelques pas, mais l'idée de m'y rendre me paraît déjà une épreuve. Je me faufile à travers le couloir, mes pieds glissant légèrement sur le sol froid. La lumière de la cuisine, bien que douce, me semble presque aveuglante après le semi-obscurité de ma chambre.

Une fois arrivé, je me dirige vers l'évier, le bruit de l'eau qui coule me résonne dans les oreilles. J'ouvre le robinet, et l'eau claire s'écoule, remplissant lentement le verre que j'ai pris dans le placard. Je regarde le liquide, hypnotisé par les petites bulles qui remontent à la surface. Ce simple geste de remplir un verre d'eau devient un combat contre la fatigue qui m'envahit.

Je porte le verre à mes lèvres, l'eau fraîche glisse sur ma langue, apaisant temporairement ma gorge sèche. Je sors les pilules que Meghan m'a laissées, leurs couleurs vives contrastant avec le verre transparent. Je les avale rapidement, sans vraiment réfléchir, espérant que ces petites capsules me redonneront un peu de force. Une vague de nausée s'empare de moi, mais je fais de mon mieux pour ignorer cette sensation désagréable.

- Cayden! C'est une mission suicide, entendis-je Bradley hurler depuis le salon, sa voix résonnant avec une intensité désespérée.

- Ça m'est égal, je dois régler ça, répond le monstre, sa détermination palpable. Je peux presque sentir la rage qui l'anime, une flamme ardente qui refuse de s'éteindre.