Chapitre 6 :

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De retour chez moi, je filais dans ma chambre et m'y enfermais pour le restant de la journée. J'étais sensée être à l'école, mais j'avais eu une 'leçon' avec Aiko, maintenant il savait parfaitement parler aux panthères. La 'leçon', comme il surnommait nos rendez-vous pour apprendre à parler aux animaux, avait fini plus tôt, beaucoup plus tôt ce jour-là. Je me suis donc enfermée dans ma chambre et j'ai retrouvé mon coin douillet en vitesse. A l'intérieur, je rouvris le livre posé sur mon lit, que j'avais acheté le matin même, intitulé : 'la légende des quatre'. Il avait l'air bien, et en plus il parlait de jeunes gens qui pouvaient se transformer en animaux... trop classe ! Je repris ma lecture.

***

Vers 23h45 je sortis discrètement de ma chambre et pénétrai dans la cuisine, en quête de nourriture. J'avais fini mon livre et je prévoyais d'acheter le tome deux, demain, avec le peu d'argent qu'il me restait.

***

Le lendemain, à l'école, je m'assis à côté d'Aiko. Il me salua chaleureusement et le cours commença. Il portait sur la guerre de cent ans. Je commençais vraiment à penser qu'ils nous prenaient tous pour des débutants autant en maths qu'en histoire ou encore en français. Je m'ennuyais ferme. Quand les autres commencèrent à sortir leur ipod et leur portable je me tournais vers Edgar. Il me fit un clin d'œil et commença à parler dans la langue des loups. Tous les élèves de la classe, y compris la prof d'histoire, se retournèrent vers lui, alors il se mit à parler panthère. Toute la classe était consternée et le regardait bizarrement alors j'entrais dans son jeu.

« Que faites-vous, quelle langue parlez-vous ? À l'interrogation de ma prof, Aiko répondit en français, cette fois :

- Nous parlons la langue que les mages utilisaient pendant la guerre de 100 ans.

-Ah bon ? Vous la connaissez ? C'est incroyable ! Qu'elle était naïve, elle me faisait pitié.

-Pouvez-vous nous faire un exemple ? On allait bien s'amuser, je le sentais.Aiko gagna l'avant de la classe, je le suivis.

-On fait quoi ? Je lui parlais, cette fois-ci en langage des lémurien. Il me répondit, en langue des ours.

- On peut dire n'importe quoi, ils ne comprennent rien, profitons-en !! Je sens qu'on va bien s'amuser. Puis, se tournant vers la classe il dit en français :

-Répétez après moi. Même la prof, intéressée, acquiesça lentement. Puis Aiko reprit en langage des loups, ce qui, pour les autres devaient ressembler à une formule magique. Il se lança :

-La professeur d'histoire pue des pieds ! Ils répétèrent tous, à mon grand amusement. Puis je dis à Aiko que c'était à moi.

« La prof de maths et le prof de SVT ont une histoire ! » Je m'étais exprimé en langage des singes. Tous les élèves et la prof répétèrent. Et là ce fut trop pour Aiko, qui explosa de rire. La prof d'histoire, le regarda avec un regard interrogatif, et il se calma. Puis il continua.

-Je suis un crétin. Et là, ce fut à mon tour d'éclater de rire. Car toute la classe n'avait pas répéter 'je suis un crétin' mais 'tu es un crétin'. Ils l'avaient fait instinctivement, ce qui était encore plus drôle... Quand à Aiko, il en avait les larmes aux yeux, il pleurait de rire, et essayait de se retenir, sans succès. Alors, devant une classe éberluée, il éclata de rire, et ne put s'arrêter. Quand la prof d'histoire lui jeta un regard interrogatif, une fois de plus, il redoubla d'hilarité. Alors, la prof compris qu'on s'était moqué d'elle et rougit de colère. Ce qui augmenta, encore, les rires d'Aiko.

-Allez dans le bureau de la directrice, tout de suite ! » Et voilà, les ennuis commençaient. Aiko se calma immédiatement, conscient qu'il avait attiré des ennuis. Elle nous exclut du cours, nous nous retrouvâmes alors chez la directrice. Quand j'entrais dans la pièce, je m'arrêtais, statufiée. La pièce était noire, aux murs étaient pendus des tableaux de crimes tous plus horribles les uns que les autres. Le plafond avait la couleur de la rouille. Ce n'était pas la première fois que j'allais dans cet endroit mais il me faisait toujours autant d'effets. au milieu du sinistre endroit se tenait un bureau, il paraissait chaleureux, par rapport au reste. Il était en bois poncé, marron foncé. La chaise était faite avec le même matériau. Sur le bois de la chaise était gravé de petits dessins, magnifique. Une personne se tenait dessus. Une vision cauchemardesque... Je n'étais même pas sûr que la chose soit humaine. On aurait dit un tas de graisse habillé. On ne distinguait même pas ses yeux, en guise de bouche elle, car, à mon avis, c'était la directrice, n'avait qu'une fine ligne presque recouverte sous ses multiples mentons, elle semblait endormie. Puis, elle se leva et je pus, enfin distinguer ses yeux, marron. Ensuite, elle parla :

Le passageWhere stories live. Discover now