Chapitre 1 :

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Odeurs douces, et variées, je tendis les oreilles en quête de nourriture. Léger bruissement, en haut à gauche dans le grand chêne. Prenant appui sur mes pattes arrière, je m'élançai et attrapai la pie noire et blanche que je traquai depuis voilà un quart-heure. J'atterri souplement au sol et commençai à m'étirer. En tant que meilleure combattante de ma meute, aujourd'hui je devais affronter Pelage noir, de la tribu des Tempêtes. Ce soir même au pied d'Hitiropu. Mais je pensai pouvoir le battre assez facilement, sans prétention de ma part. Pelage noir était certes rapide mais il n'y avait aucune technique et aucune force dans ses attaques. J'attrapais la pie, par la peau du cou, et rentrais au campement.

Le soir même, le début du combat fut donner. Je m'apprêtais à me jeter sur lui quand il bougea. C'est ça qui m'énerve chez lui, une vrai anguille, il est toujours en mouvement. J'allais devoir l'imiter si je voulais gagner. Il jeta sa première attaque, ayant pour but de me toucher à la patte avant droite. Je vis le coup venir et bondis alors sur lui. Pelage noir avait certes des qualités, et des fort belles, mais c'était un vrai lâche, et ainsi, dès que je l'eus aplati au sol, il déclara forfait. Mais vous vous demandez certainement pourquoi je vous raconte tout ça ? Eh bien il se trouve qu'une incroyable aventure m'est arrivée, une aventure assez peu banale je dois dire, du moins pour moi... bien pour commencer il faut reprendre du début...

Je m'appelle Cœur d'Argent et je suis une louve de la tribu de L'éclair. J'ai le pelage d'un noir charbon et j'ai les yeux doré, comme les étoiles. Ma mère dit que dans mes yeux brille une lueur de malice peu commune, qui fait briller en moi une flamme qu'elle n'est pas la seule à remarquer. En effet tous les mâles de ma tribu me courent après (que ce soit pour m'écorcher ou pour me faire la cour). Un seul endroit reste encore supportable pour moi, bref ce lieu je l'appelle mon sanctuaire, car je suis la seule à connaître cet endroit, c'est un lieu paradisiaque, au milieu de mon territoire, verdoyant et abondant en gibier. En son milieu coule un magnifique ruisseau telle une rivière des plus beaux diamants. J'adore cette partie de mon territoire et toutes ses ressources fantastiques. Avant, ce lieu appartenait à un lynx et ses petits. Un jour, mystérieusement cette famille est partie. Je le sais, car je les ai observés, à l'abri d'un petit bouquet de fougères. J'ai étudié chacun de leurs nombreux déplacements et, à la fin, je savais tout sur eux. Aussi ce départ soudain m'a beaucoup étonnée : du coup je me suis, en quelque sorte, «appropriée » leur territoire. Bien sûr, personne n'est au courant : je n'aimerais pas que les loups de ma tribu trouvent ce paradis sur terre. mais un point reste cependant flou, si ce petit bout de paradis est situé au milieu du territoire comment cela se fait-il que son existence ne soit pas de notriété publique? Comment personne n'était tombé dessus? Les patrouilles passaient pourtant tellement près que s'en était presque alarmant. enfin bon, je ne vais pas m'en plaindre! Bref, Nous, ma tribu et moi, vivons sur la planète : Sturynovia. Bien sûr, j'avais bien souvent entendu dire qu'il existait d'autres planètes, comme la terre ou bien la lune. De Sturynovia nous ne pouvions voir la lune mais nous pouvions admirer les points lumineux qui perçaient la nuit et que les humains appellent, des étoiles. En fait ce n'était pas vraiment des humains qui vivaient à Sturynovia, en tous cas pas des humains décrit dans les légendes comme ceux de la terre. Ils avaient tous les yeux marron clair, et ils avaient une queue qui devait mesurer, les plus longues, deux mètres. Ils avaient aussi un collier chacun, qui contenait un pouvoir spécifique, et contenait aussi leur vie. Malheureusement, ils avaient perdu, sur la terre, il y a longtemps, le talisman permettant de parler aux animaux. De ce fait ils ne nous comprenaient pas et nous devions, chaque jour, réduire un peu plus notre territoire. Nous n'aurions pas eu notre place dans ce monde si les Lucranes ne nous avez pas forgé un avenir. Les Lucranes sont les loups supérieurs , qui ont créé la planète Sturynovia, ils pouvaient prendre forme humaine, malheureusement, ils ont tous disparus. Leurs histoire est passée de héros respectés à légende poussiéreuse, presque plus personnes ne croient au Lucranes. De mon côté j'y ais toujours cru, j'adorais quand mon père me racontais ces légendes le soir au coins des étoiles. Il finissait toujours son histoire par ''tu sais, les Lucranes ne sont peut-etre pas là, mais plus tu y crois plus il y a de chances qu'ils reviennent un jours'', comme si les Lucranes s'étaient en fait retiré dans un lieu plus calmes pour réfléchir et qu'ils attendaient le bon moment pour revenir. J'adorais mon père, et à cette époque là tout ce qui découlait de ces mots devenait sacré pour moi, tout se gravait à l'encre de feu sur mon esprit. Ainsi croire au Lucranes ne m'avait jamais paru bizarre ou même déplacé. Bien sur très peu de loups partageaient mon opinion, et les autres étaient soi neutre soi carrément hostiles à cette idée. Enfin, quoi qu'il en soit, ils ne pourront jamais m'empêcher de croire en qui ni en quoi je veux. Pour en revenir à ma tribu, je ne compte que deux véritables amies : Moineau Filant et Rivage Noir. Je vis avec ma mère, mes deux jeunes sœurs et mon petit frère, mon père s'étant volatilisé de façon mystérieuse : aucunes infos, pas de mots d'adieu, pas d'avertissement, juste la disparition, pure et simple. Je me pose beaucoup de questions sur sa disparition... comme par exemple comme était-ce possible qu'il soit mort alors qu'il était le meilleur combattant de la tribu ? je persiste à croire qu'il est en vie même si tout le monde a abandonner cette idée, car ''l'espoir fait vivre mais peut détruire'', ils préfèrent ne pas croire pour ne pas être déçu plutôt que croire, en prenant le risque d'être détruit et d'être mis à terre. Pour moi il y a cependant une différence entre l'espoir et la conviction. Or ce n'est pas l'espoir qui m'anime mais la conviction. J'ai l'intime conviction qu'il est vivant et je compte bien le retrouver. Pour en revenir à la tribu et à la forêt en général, cette fameuse forêt abrite trois tribus : celle des Tempêtes, celle du Vent et la nôtre. A chaque pleine lune, toutes les tribus se réunissent au pied d'une montagne nommée « Hitiropu » qui signifie « combat » en Lucrane ancien ; c'est là que toutes les tribus s'affrontent en duel amical. cette vieille tradition à traverser les âges et persiste encore aujourd'hui.

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