Chapitre 1 : La Trahison du Dieu du Désert (partie 1)

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Sous le soleil brûlant du désert, une silhouette solitaire avançait lentement, ses pas laissant des traces éphémères sur le sable doré. Anepou, le dieu du désert et des ombres, marchait en silence, plongé dans ses pensées. Son regard, habituellement empreint de douceur, scrutait l'horizon avec une intensité réfléchie, comme s'il cherchait des réponses au-delà des dunes infinies.

Anepou était d'une beauté à la fois éthérée et sauvage, un être qui semblait à la fois ancré dans ce monde et en dehors de lui. Ses yeux, cernés d'or, brillaient d'une lueur mystique, témoignant de sa nature divine. Ils étaient comme deux phares dans la tempête du désert, reflétant la sagesse accumulée au fil des millénaires et la tourmente intérieure qui l'habitait. Son visage, finement ciselé, dégageait une sérénité trompeuse, masquant la tempête de sentiments qui bouillonnait en lui.

Son corps svelte, drapé d'une toge transparente aussi blanche que la neige la plus pure, contrastait avec la rudesse du paysage environnant. La toge flottait légèrement autour de lui, évoquant une aura de pureté et d'autorité divine. Anepou marchait avec une grâce presque surnaturelle, chaque mouvement calculé, chaque geste empreint de dignité.

À ses côtés, trois grands loups aussi noirs que la nuit la plus sombre le suivaient silencieusement, leurs pas en parfaite synchronisation avec les siens. Leurs yeux brillants, remplis de loyauté et de force, semblaient scruter les environs avec la même vigilance que leur maître. Ces créatures imposantes étaient bien plus que de simples animaux ; ils étaient les gardiens d'Anepou, ses compagnons fidèles dans ce monde aride et hostile. Leur présence ajoutait une aura de mystère et de danger à la figure déjà imposante du dieu du désert.

Alors qu'il avançait dans ce paysage immuable, Anepou réfléchissait aux mortels, ces créatures fragiles et pourtant capables de tant de puissance. Il voyait en eux une menace, une force en croissance qui pourrait un jour défier l'autorité des dieux. Cette pensée l'obsédait, le hantait. Il ne pouvait s'empêcher de voir en eux une source de désordre qu'il fallait contenir, voire éliminer. Les hommes évoluaient, s'affranchissaient des lois naturelles, et il sentait qu'il était de son devoir de préserver la hiérarchie divine.

Mais malgré la fermeté de ses convictions, une part de lui ressentait une profonde tristesse à l'idée de ce qu'il pourrait être contraint de faire. Anepou savait que son plan de soumettre les humains serait mal accueilli par ses pairs. Pourtant, il ne pouvait se défaire de cette certitude ancrée en lui : les mortels devaient être contrôlés, enlevé de toutes libertés, ou bien détruits avant qu'ils ne deviennent une menace pour l'ordre établi.

Anepou savait qu'il ne pouvait plus agir seul. S'il voulait renverser l'évolution humaine et le règne de ceux qui l'encourageaient, il lui fallait le soutien d'autres dieux. Pourtant, ils ne viendraient pas à son appel ordinaire. Il fallait quelque chose de plus grand, quelque chose de plus puissant pour les attirer. Il devait convoquer ces immortels d'une manière qui leur rappellerait qu'il restait un dieu primordial, un être d'une puissance extraordinaire.

Anepou leva les bras au ciel, ses doigts effleurant l'air comme s'il pouvait toucher les étoiles encore invisibles. Ses yeux d'or s'illuminèrent, et il commença à réciter une incantation, non dans une langue humaine, mais dans celle des dieux, une langue oubliée depuis l'aube des temps. Le vent se renforça soudainement, tournoyant autour de lui et soulevant les grains de sable en spirales folles. Les loups, inquiets, reculèrent d'un pas, leurs oreilles baissées et leurs crocs découverts, sentant la puissance qui émanait de leur maître.

Le ciel, qui quelques instants auparavant brillait encore des couleurs du crépuscule, commença à s'obscurcir, comme si la nuit elle-même répondait à son appel. Les étoiles apparurent soudainement, brillantes et froides, scintillant d'une lumière surnaturelle. Anepou continua à murmurer ses paroles sacrées, sa voix se répercutant à travers le désert, traversant les voiles de la réalité pour toucher les autres dieux, où qu'ils se trouvent. Dans ces paroles divines on pouvais entendre et distinguer le nom des Dieux qu'il invoquer. Chaque fois qu'il prononçait un nom divin, une onde de pouvoir jaillissait du sol.

La Trahison d'un DieuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant