Chronique D'Avaloria : FUREURe

Chapitre 15 : Un espoir Improbable

Alors que nous quittions la chambre de Sillicia, un silence lourd pesait sur nos épaules. Chaque pas dans les couloirs de marbre de la Cité Blanche résonnait, amplifiant cette ambiance oppressante. Rowan, qui nous accompagnait, semblait encore plus courbé sous le poids des événements, ses pensées probablement tourmentées par la situation de Sillicia. Mirai, elle, restait silencieuse, observant les lieux d’un regard pensif, sa tête légèrement baissée, probablement pour cacher son inquiétude.

Soudain, au détour d'un couloir, une silhouette familière apparut : Morgan. Son allure toujours aussi imposante, mais ses traits marqués par la fatigue, trahissait les nombreux soucis qui pesaient sur lui. Cependant, en nous voyant, son visage s’éclaira légèrement, et il hâta le pas pour nous rejoindre.

"FUREURe ! Je viens d'apprendre que vous étiez aussi dans les salles de soin." Sa voix portait un mélange de soulagement et d'inquiétude. "Et vous avez retrouvé ceux que vous cherchiez... Rowan et Sillicia, c'est ça ?"

Je lui adressai un sourire fatigué, hochant la tête. "Oui, on les a retrouvés, mais..." Je marquai une pause, pesant mes mots. "Ce n'est pas aussi simple que je l'espérais. Sillicia est dans un état critique."

Morgan hocha la tête, comprenant parfaitement la gravité de la situation. Malgré tout, il afficha un sourire compatissant. "Je suis vraiment content pour vous. Retrouver ceux qu'on aime, même dans des circonstances difficiles, c’est une petite victoire en soi."

Rowan, resté un peu en retrait jusqu’alors, s’avança à son tour. Je réalisai que Morgan et lui ne s’étaient jamais officiellement rencontrés. Ils avaient entendu parler l'un de l'autre, mais n'avaient pas encore eu l'occasion d’échanger.

"Morgan, je te présente Rowan," dis-je en désignant Rowan d'un geste de la main. "C’est un vieil ami, un mentor pour Sillicia."

Les deux hommes se regardèrent, échangeant un bref salut respectueux. Morgan tendit la main à Rowan avec un sourire poli. "Enchanté, Rowan. FUREURe m’a beaucoup parlé de vous."

"Le plaisir est partagé," répondit Rowan d’une voix posée, bien que la fatigue transparaissait dans ses paroles. "Je suis heureux de savoir que FUREURe et toi aviez pris la peine de nous chercher."

Un silence se posa brièvement, chacun absorbé par ses propres pensées. Finalement, Morgan reprit la parole, son ton redevenant sérieux.

"J’ai des nouvelles à vous annoncer de mon côté aussi." Son visage s’assombrit légèrement. "Concernant ma mère... Elle est en soins d’urgence."

Je levai un sourcil, surpris et inquiet. "En soins d’urgence ? Son état a empiré ?"

Morgan hocha la tête, mais ses yeux brillaient d’une détermination farouche. "Oui, son état est critique, mais il y a de l’espoir. Les guérisseurs ici ont trouvé une piste. Ils pensent avoir découvert un moyen de stabiliser son état. La solution est proche... Ils parlent d’un remède qui pourrait la sauver, mais c’est encore incertain."

Mirai, qui était restée silencieuse jusque-là, s’approcha un peu. Son regard inquiet se posa sur Morgan. "Je suis désolée d'entendre cela," murmura-t-elle doucement. "C'est une situation difficile."

Morgan sourit faiblement, reconnaissant la compassion dans les mots de Mirai. "Oui, ça l’est. Mais j’ai confiance en ces guérisseurs. Ils sont les meilleurs que nous avons rencontrés jusqu’ici. Et si quelqu’un peut trouver un remède, c’est eux."

Je posai une main réconfortante sur l’épaule de Morgan. "Ils feront tout ce qu’il faut, Morgan. Nous devons garder espoir."

Il hocha la tête, mais je pouvais voir dans ses yeux l'inquiétude qui le rongeait. Même s'il tentait de rester optimiste, la situation de sa mère pesait lourdement sur lui. Ce genre de lutte entre espoir et crainte, je la connaissais trop bien désormais.