Chapitre 22 : La petite fille

1 1 0
                                    

Le soleil se couchait doucement à l’horizon lorsque Clémentine et moi arrivâmes à notre arrêt de bus habituel. L’air du soir était frais, et les rues commençaient à se vider. Nous venions de passer une journée incroyable à flâner dans les magasins et à dessiner des personnages pour nos histoires imaginaires.

« Bon, c’est l’heure de se dire au revoir, mon petit requin, » lança Clémentine en souriant.

« Oui, Panda. On se revoit bientôt ! » répondis-je en agitant la pochette de dessins que je tenais précieusement.

Elle hocha la tête et, comme à son habitude, me fit un signe de la main avant de disparaître au coin de la rue, son sac à dos rebondissant légèrement à chacun de ses pas. Une fois seul, je soupirai, un sourire sur les lèvres. J’aimais ces moments passés avec elle, ils rendaient mes week-ends bien plus joyeux.

Je me mis en route vers chez moi, la pochette de dessins bien serrée contre ma poitrine. Dans cette pochette se trouvaient nos créations du jour : Sillicia, avec ses cheveux ondulés et ses yeux perçants, dessinée par Clémentine, et FUREURe, un personnage que j’avais griffonné presque sans réfléchir. Quelque chose chez ces deux personnages me semblait si familier... mais je n'arrivais pas à comprendre pourquoi.

Alors que je marchais, perdu dans mes pensées, une petite voix m’interpella :

« Tu dessines ? »

Je me retournai pour découvrir une petite fille qui se tenait là, les mains croisées derrière son dos. Ses cheveux bouclaient légèrement, et ses grands yeux brillaient d’une curiosité enfantine. Il faisait déjà sombre, et pourtant, elle semblait apparaître comme sortie de nulle part.

« Euh... oui, enfin, c’est surtout ma meilleure amie qui dessine, » dis-je en haussant les épaules, un peu gêné par son regard intense.

Elle s'approcha d’un pas, le regard rivé sur la pochette que je tenais. « Est-ce que je peux voir ? »

Surpris par sa demande directe, j’hésitai un instant avant d’acquiescer. J’ouvris la pochette et lui montrai d’abord le dessin de Sillicia. La petite fille s’illumina en voyant le personnage.

« Wouah, elle est trop belle ! C’est qui ? »

« Elle s’appelle Sillicia, » répondis-je en souriant devant son enthousiasme. « Ma meilleure amie, Clémentine, l’a dessinée. On a imaginé qu’elle pouvait parler aux esprits. »

Les yeux de la petite fille s’écarquillèrent. « Aux esprits ? Comme dans les histoires avec des fantômes et des trucs magiques ? »

J’acquiesçai. « Oui, quelque chose comme ça. C’est une idée qu’on a eue aujourd’hui. »

Elle hocha la tête avec enthousiasme avant de pointer du doigt un autre dessin que je tenais. « Et lui, c’est qui ? »

Je baissai les yeux vers le croquis de FUREURe que j'avais dessiné un peu plus tôt. « Lui, c’est FUREURe, » dis-je en me grattant l’arrière de la tête. « Je ne sais pas encore grand-chose sur lui... mais il semble être quelqu’un de déterminé et de courageux. »

La petite fille plissa les yeux, essayant de comprendre le personnage. « Il a l’air cool ! Tu penses qu’il pourrait se battre contre des méchants pour sauver Sillicia ? »

Je ris doucement. « Peut-être bien. Mais pour l’instant, on n’a pas encore écrit leur histoire. On a juste dessiné ce qui nous venait à l’esprit. »

Elle continua d’observer les dessins avec fascination, ses yeux brillants d’émerveillement. Il y avait quelque chose de rafraîchissant dans son enthousiasme innocent. Cela me rappelait pourquoi j’aimais créer des histoires avec Clémentine : c’était pour capturer ce sentiment d’évasion et d’aventure.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : 16 hours ago ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Chronique D'Avaloria : FUREUReOù les histoires vivent. Découvrez maintenant