Chapitre 6

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- Mais je suis certaine qu'il t'aime, le petit Ethan ! s'exclama Julia au téléphone.

Marie sentit ses joues s'empourprer, une vague de gêne l’envahissant.

— Non, Julia, il est juste collant ! Je ne l’aime pas du tout, répondit-elle, exaspérée. C’est un bon pote, mais rien de plus.

— Allez, tu sais bien qu’il a l’air de s’inquiéter pour toi, insista Julia avec un ton taquin. On dirait qu’il tient à toi.

Marie roula des yeux, agacée par la légèreté de la conversation. Elle ne savait pas comment exprimer à Julia à quel point la situation la dérangeait.

— Vraiment, Julia, ce n’est pas ça. Il est juste trop présent ! Je n’ai pas besoin de lui, rétorqua-t-elle, la frustration montant dans sa voix.

— D'accord, je te crois, céda Julia, mais son ton amusé était évident. On se reparle demain ??

— Oui, à demain, répondit Marie, un peu déçue de ne pas avoir été comprise, avant de raccrocher. Elle se laissa tomber en arrière sur le canapé, essayant de se concentrer sur ses devoirs. Les mots dansaient devant ses yeux, se mélangeant à ses pensées.

Soudain, sa petite sœur, Amélia, entra dans la pièce avec un livre à la main.

— Qu’est-ce que tu fais ? demanda-t-elle, curieuse.

— J’essaie de travailler, mais ça n’avance pas, répondit Marie en soupirant, frustrée par son incapacité à se concentrer.

Amélia s’assit à côté d’elle, son livre sur les genoux.

— Est-ce que je peux te raconter une histoire ? proposa-t-elle, l’enthousiasme brillant dans ses yeux.

Marie sourit, amusée par la vivacité de sa sœur.

— Non, c’est à moi de te raconter une histoire. Laisse-moi te parler d'une petite fille qui a trouvé une professeure incroyable, d’accord ?

Amélia, ravie, acquiesça, prête à écouter.

— Il était une fois une petite fille qui avait du mal à aimer l’école. Elle pensait que c’était ennuyeux, jusqu’au jour où elle a rencontré une professeure unique. Cette professeure était pétillante et racontait des histoires de voyages, de découvertes et d’aventures.

Marie observa les yeux d’Amélia s'illuminant d'intérêt.

— Chaque jour, la professeure apportait quelque chose de nouveau en classe. Elle faisait des expériences, racontait des légendes fascinantes, et même les maths devenaient amusantes avec elle. La petite fille a commencé à aimer l’école, à vouloir apprendre, parce que cette professeure lui donnait envie de découvrir le monde.

Amélia était captivée, penchée en avant, impatiente de connaître la suite.

— Elle a même aidé ses camarades à passer leurs examens avec confiance. Grâce à elle, la petite fille a réalisé que l'école pouvait être un endroit magique.

— J’adore cette histoire, Marie ! s'exclama Amélia, émerveillée. C’est trop bien ! Tu crois que je vais avoir une professeure comme ça ?

Marie sourit, touchée par l’innocence de sa sœur.

— Je l'espère, Amélia. Parfois, une seule personne peut vraiment changer notre manière de voir les choses.

Amélia se leva pour aller se préparer à dormir, le sourire aux lèvres.

— Merci, Marie ! Bonne nuit, je vais rêver de professeurs magiques !

Marie l’embrassa sur le front, heureuse d’avoir pu lui apporter un peu de magie.

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