La Chute de Bill Carlson

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Delilah observait la liste des noms restants, son regard s'arrêtant sur le suivant. **Bill Carlson**, un autre client régulier de BASTARD, qui lui avait fait vivre des moments terrifiants qu'elle ne pouvait oublier. Bill Carlson était un homme influent, propriétaire d'une chaîne de magasins de luxe, mais derrière ce masque de respectabilité, il cachait les pires perversions.

**Matthieu Beauvois** avait été rayé de la liste, battu à mort par des parents furieux, dévoré par sa propre trahison. Mais Bill Carlson, lui, méritait une fin différente. Delilah voulait que sa mort soit aussi lente et douloureuse que les souvenirs qu’il lui avait laissés.

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De retour au QG des Hell’s Sons, Delilah s’isolait dans une petite pièce à l’arrière. Swart, toujours à l’affût, l’avait vue partir, et bien qu’il respectait sa volonté de se venger, il savait que cette quête finirait par la détruire. Il savait aussi qu’elle ne lui dirait rien tant qu’elle ne serait pas prête.

Alors que Lucius entrait dans la pièce, il tenait dans ses mains un dossier épais, le résultat de ses recherches approfondies sur **Bill Carlson**.

« J’ai trouvé tout ce qu’il faut sur ce type. Et c’est encore plus sale que ce qu’on imaginait, » dit Lucius en jetant le dossier sur la table.

Delilah ouvrit le dossier sans attendre, son visage impassible masquant la colère bouillonnante en elle. Elle passa en revue les informations, parcourant rapidement chaque page. Bill Carlson avait réussi à dissimuler son implication dans plusieurs affaires de prostitution et de trafic humain. Mais la pièce la plus incriminante était celle concernant les vidéos qu’il avait enregistrées à son insu.

Delilah ferma le dossier brusquement. « Parfait. »

« Il faut être prudent avec celui-là, » ajouta Lucius. « Il a des connexions avec des politiciens, des avocats. On ne peut pas l'approcher comme Matthieu. »

Delilah sourit froidement. « Je ne compte pas faire comme Matthieu. »

Lucius hocha la tête. « Alors, quel est le plan ? »

« On va le piéger avec ce qu'il aime le plus : le pouvoir. » répondit-elle. « Tu vas t’assurer que ces vidéos arrivent entre les bonnes mains. »

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**Le lendemain matin**, la première étape de son plan commença. Delilah avait organisé un faux rendez-vous avec Carlson, en se faisant passer pour une cliente intéressée par l'acquisition de l'un de ses magasins. Elle s’était arrangée pour qu’ils se rencontrent dans un hôtel discret, un endroit où Bill aimait rencontrer ses "clients" pour discuter de leurs affaires plus "personnelles".

Elle l’attendait dans une salle privée de l’hôtel, vêtue d’une tenue sobre mais élégante. Bill Carlson entra quelques minutes plus tard, son visage déformé par un sourire de prédateur.

« Mademoiselle... » dit-il en s’asseyant face à elle, son regard parcourant son corps de manière impudique. « Alors, vous êtes intéressée par mes magasins, hein ? »

Delilah sourit faussement, jouant le jeu pour l’instant. « Oui, très intéressée. Mais j’aimerais d’abord vous parler de certaines... transactions passées. »

Bill haussa un sourcil, son sourire se figeant légèrement. « Transactions ? Je ne vois pas de quoi vous parlez. »

Delilah se pencha en avant, posant un téléphone portable sur la table. Elle appuya sur un bouton, et la vidéo démarra. Sur l’écran, on voyait clairement Bill Carlson, dans une chambre d’hôtel, avec une jeune fille qu’il avait payée pour ses "services". La vidéo laissait peu de place à l’imagination.

Le visage de Bill pâlit instantanément. « Qu’est-ce que… Comment… »

Delilah croisa les bras, son sourire s’effaçant. « Je pense que vous voyez très bien de quoi je parle. Ce n’est qu’un petit extrait. J’ai d’autres vidéos, et elles sont déjà prêtes à être envoyées à votre femme, vos enfants, vos partenaires d’affaires. »

Bill Carlson se redressa brusquement, sa respiration devenant saccadée. « Écoute, je... Je ne sais pas comment tu as eu ça, mais je peux payer. Combien tu veux ? Dis un chiffre, et on oublie tout ça. »

Delilah lâcha un rire froid. « Vous pensez vraiment que ça se résume à l'argent ? Vous ne comprenez pas encore. Ce n’est pas une question de paiement. C’est une question de justice. »

Carlson serra les poings, son visage se teintant de colère. « Qu’est-ce que tu veux de moi ? »

Delilah se leva lentement, s'approchant de lui, son visage à quelques centimètres du sien. « Ce que je veux ? Je veux que vous souffriez, comme vous m’avez fait souffrir. Je veux que chaque jour, chaque heure, chaque minute de votre vie soit un enfer. Je veux que vous vous sentiez traqué, sans jamais savoir quand ni comment viendra votre fin. »

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**Le soir même**, la photo de Bill Carlson circulait dans tous les médias. Delilah avait veillé à ce que toutes les preuves de ses crimes sexuels soient envoyées à sa famille, à ses associés et même à la presse. Il n'y avait plus d'échappatoire pour lui.

Les réactions ne se firent pas attendre. Des clients quittèrent ses magasins en masse, des protestations éclatèrent devant ses bureaux, et ses associés lui tournèrent le dos. Mais le pire était à venir.

**La nuit tomba sur la maison de Carlson**, isolée dans un quartier cossu. Bill Carlson n'avait plus d'alliés, ni de protection. Sa famille l’avait mis à la porte, et il restait cloîtré dans sa demeure comme un animal traqué.

Soudain, un bruit retentit à l’extérieur. Des bruits de pas, de voix, se rapprochaient. Carlson courut jusqu’à la fenêtre et vit un groupe d’hommes s’approcher. Ils portaient des battes, des barres de fer, et ils semblaient déterminés à entrer.

Bill recula en panique, son cœur battant à tout rompre. La peur s’empara de lui alors qu’il comprenait que c’était la fin. Il attrapa un téléphone, tenta d'appeler la police, mais personne ne répondit. Ils savaient qui il était, et ils savaient qu'il n’y aurait plus d’intervention pour lui.

Les hommes pénétrèrent dans sa maison, brisant la porte avec une facilité terrifiante. Carlson tenta de fuir, mais l’un d’eux l’attrapa par la veste et le jeta violemment au sol.

« Pour tout ce que tu as fait, sale fils de pute ! » hurla l’un des hommes en levant une batte de baseball.

Le premier coup tomba, suivi d’un autre, puis encore d’un autre. Bill Carlson se débattit, criant, pleurant, suppliant. Mais il n'y avait plus de pitié à attendre. Il sentit chaque os de son corps se briser sous les coups, sa chair meurtrie, son souffle s’étiolant.

Les hommes le frappèrent sans relâche, l'abandonnant finalement dans une mare de son propre sang. Carlson gisait là, brisé, détruit, agonisant, sa vie se terminant dans une douleur inimaginable.

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De retour chez les Hell’s Sons, Delilah regardait une fois de plus les informations, son visage impassible. **Bill Carlson** était mort. Un autre nom barré de sa liste.

**Bill Carlson : [💣] Terminé.**

Elle ferma les yeux un instant, savourant la justice qui continuait à s’accomplir.

Swart, debout dans l'ombre, observait silencieusement, comprenant que Delilah était en train de se perdre dans une spirale de vengeance. Mais pour l’instant, il ne pouvait qu’attendre. Il savait que le moment viendrait où il devrait l’empêcher de franchir une ligne qu’elle ne pourrait plus jamais effacer.

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**Prochain objectif : Richard Bauer.**

Delilah sourit. Le maire de la ville allait être le suivant. Et il allait payer plus que quiconque pour ce qu'il avait fait.

El DiabloOù les histoires vivent. Découvrez maintenant