Le Jugement de Villegas

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Le juge **Villegas** était l’incarnation du pouvoir et de l’autorité dans cette ville. Il se tenait au-dessus des autres, intouchable, régnant avec une arrogance froide dans les tribunaux. Mais derrière son masque de respectabilité, il cachait un secret terrifiant : il contrôlait non seulement les destins des criminels qu’il jugeait, mais aussi celui de son propre fils, **Ricardo Villegas**, âgé de 15 ans. Ce dernier n’avait jamais connu l’amour paternel. Ce qu’il avait connu, c’était la soumission et l’horreur. Son père, déviant et cruel, avait fait de lui un jouet, l’obligeant à des actes indicibles sous couvert d’éducation stricte.

Delilah, en découvrant la vérité sur cette relation toxique, sentit une colère déferler en elle. Ce n’était plus seulement une vengeance personnelle. C’était une guerre contre tous ceux qui utilisaient leur pouvoir pour briser ceux qui leur étaient les plus proches. Villegas devait tomber, et pas seulement pour elle. Elle le ferait payer pour Ricardo, cet adolescent brisé par un homme qui aurait dû le protéger.

« Il faut qu'il tombe, et il doit souffrir pour tout ce qu'il a fait, » dit Delilah en fixant Lucius, son regard glacé rivé sur l'écran de l'ordinateur.

Lucius hocha la tête, ses doigts volant sur le clavier. « J’ai récupéré toutes les preuves. Les vidéos des abus, les enregistrements des conversations... Ce type est un monstre, et on va le faire tomber à genoux. »

Delilah serra les poings. « Je veux qu’il ressente tout ce qu’il a infligé à son fils. Mais il ne mourra pas rapidement. Il faut qu’il perde tout avant de rencontrer sa fin. »

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**Quelques jours plus tard**, le plan de Delilah était en place. Elle avait utilisé les informations fournies par Lucius pour monter une campagne de destruction minutieuse de la réputation du juge Villegas. La première étape consistait à diffuser discrètement des extraits des vidéos accablantes à quelques journalistes de la ville, ceux qui ne se laissaient pas acheter par la peur ou les pots-de-vin. Le résultat fut immédiat : les rumeurs commencèrent à circuler, discrètement d’abord, puis de plus en plus ouvertement.

Ricardo, de son côté, était resté silencieux, enfermé dans sa chambre, ne sachant plus à qui faire confiance. Il avait reçu une lettre anonyme, écrite par Delilah, qui lui offrait une porte de sortie, une manière de se venger sans se salir les mains. Le garçon, rongé par des années d’abus et de honte, hésitait. Mais une part de lui voulait voir son père payer pour tout ce qu’il avait fait.

Le juge Villegas, lui, n’avait aucune idée du piège qui se refermait sur lui. Sûr de son pouvoir, il ignorait les premiers murmures, les premiers regards suspects. Il avait gouverné sa vie comme il avait gouverné sa famille : avec une main de fer, sans tolérer la moindre rébellion.

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Le jour fatidique, Delilah, accompagnée de Swart et Joker, pénétra dans le manoir du juge. La sécurité avait été désactivée par Joker, qui s’était amusé à pirater les systèmes de surveillance. Ils se déplacèrent comme des ombres dans la maison silencieuse, se dirigeant vers le bureau où Villegas se trouvait, ivre de rage et de panique face à la tempête médiatique qui commençait à se déchaîner autour de lui.

Ricardo, quant à lui, observait tout cela depuis un coin sombre du couloir, son cœur battant à tout rompre. Delilah l’avait prévenu : ce soir serait celui de la libération.

« On y va, » murmura Delilah à Swart en arrivant devant la porte du bureau.

Ils entrèrent en force, la porte s’ouvrant brusquement, et le juge sursauta, les yeux écarquillés de terreur en voyant Delilah, Swart et Joker entrer dans la pièce. « Qui êtes-vous ?! Que voulez-vous ?! »

El DiabloOù les histoires vivent. Découvrez maintenant