XI. Sonnerie

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Bonsoiiiir ! Encore plus tard la prochaine fois... bon tant pis ahah

Bonne lecture !

***
Journal

I.

Sous le voile de la nuit, je ne cessais de penser à elle. À la forme, d'abord, comme on contemple un corps sculpté, mais bientôt, c'était son visage, ses yeux, ces deux étoiles jumelles, qui hantaient mon esprit. Elle, Vénus renaissante des flots, était là, devant moi, mais inaccessible, comme une vérité cachée sous un voile.

Et elle, elle me voyait, je le savais. Elle savait tout, sans jamais poser son regard sur moi, comme si sa perception dépassait l'évidence. Était-ce le reflet d'une indifférence ? La question revenait, obsédante, comme un refrain : que penses-tu, toi qui me fais chavirer ?

L'amour, ce mystère insaisissable, n'était-il qu'un jeu cruel de projections ? Et moi, dans cette danse étrange, n'étais-je que le jouet de mes propres illusions ?

Une nuit à Porto Rico.
Sous les feux cruels, elle danse, étoile éphémère,
Sa peau, un miroir aux éclats colorés,
Halo céleste autour d'un être chimère,
Mon âme en feu, désir ardent, ayez pitié.
A-t-elle senti mon regard, fougueux et tendre ?
Dans ce ballet de lumière, mon âme s'y perd,
Mais voit-elle au-delà de l'éclat apparent ?
L'abîme de mon cœur, ses secrets inavoués ?
Troublant, enivrant, son souffle s'échappe,
La fumée de sa cigarette, un doux drap,
Un souffle de nymphe, dans les brumes s'évanouit,
Un mystère que je chéris, que je désire, sans bruit.
J'aimerais voguer sur ce nuage vaporeux,
Explorer ses pensées, ses rêves secrets,
Et dans un baiser, oublier les dieux,
Nos lèvres mêlées, un instant parfait.

II.

J'ai trébuché, ensorcelé par ce fruit défendu, ce plaisir interdit. Non pas que mes désirs les plus obscurs aient enfin trouvé leur écho, mais plutôt que mon esprit, aveuglé par les illusions, s'est égaré dans les méandres de l'absurde. L'amour, cet élixir enivrant, nous pousse-t-il inévitablement vers de telles extrémités ? Ou est-ce notre propre vide, en cherchant désespérément à le combler dans les yeux de l'autre, qui nous entraîne vers des choix tragiques ?

III

Et là, inexorablement, elle réapparaît, vêtue de ces atours ensorcelants, tel un spectre envoûtant. Seigneur, délivrez-moi de cette tentation qui me consume ! Pourquoi m'avez-vous ainsi condamné ? Cette femme, éphémère comme un souffle, me fascine et me détruit à la fois.

Pourtant, elle est là, à portée de main. Je la rejoins, je la suis, comme un papillon attiré par la flamme. Et voilà que le piège se referme lentement autour d'elle. Elle, si lucide, si pleine de promesses, et pourtant si aveugle aux fils invisibles qui tissent sa destinée. Je l'observe avec fascination, tandis que le destin, tel un artisan cruel, ourdit patiemment sa trame.

Car dans ce ballet de lumière et d'ombre, où les illusions dansent, c'est elle qui, insouciante, avance vers l'abîme. Le fil de la réalité s'effiloche, et le piège se resserre inexorablement. Dans ce jeu cruel que j'ai orchestré, elle s'enfonce, attirée par l'éclat de ce qui semble être la liberté. Mais je le sais, cette chute sera douce, comme un rêve troublé.

Mais l'atterrissage sera doux, j'en ferai en sorte. Je serai présent lorsque ses ailes, enfin consumées, la laisseront plonger.

***

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 13 ⏰

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