7: La Douceur d'un Moment

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Le lendemain matin, Gabriel se réveilla doucement, enveloppé dans la chaleur feutrée de l'appartement d'Elias. Il ouvrit les yeux, clignant plusieurs fois pour s'habituer à la lumière tamisée qui passait à travers les rideaux. Le calme de l'endroit lui donnait une sensation de confort rassurant, comme s'il avait toujours été là, comme si cet espace l'avait attendu.

Gabriel se redressa lentement sur le canapé, prenant un moment pour se réorienter. La nuit avait été plus paisible qu'il ne l'avait imaginé, malgré l'intensité de ce qu'il avait ressenti avant de s'endormir. Il jeta un coup d'œil vers la chambre d'Elias, dont la porte était légèrement entrouverte, laissant deviner que son hôte dormait encore.


Il repensa à la soirée de la veille, à leurs échanges chargés de sous-entendus, à cette proximité qui s'était installée sans qu'il ne la voie venir. Il ne pouvait s'empêcher de sourire en se remémorant la douceur avec laquelle Elias s'était assuré qu'il se sente à l'aise. C'était rare de se sentir aussi en phase avec quelqu'un, et cela le troublait encore.Le bruissement léger des draps dans la chambre interrompit ses pensées. 

Quelques instants plus tard, Elias émergea, ses cheveux toujours en bataille, l'air encore un peu endormi. Leurs regards se croisèrent, et Elias lui adressa un sourire d'excuse tout en se frottant les yeux.

- Salut, dit-il doucement, sa voix encore rauque du sommeil. Bien dormi ?

Gabriel sourit en retour, hochant la tête.

- Oui, très bien, merci. Et toi ?

Elias s'avança lentement dans la pièce, visiblement encore dans la torpeur du réveil.

- Comme une bûche, répondit-il en riant légèrement, avant de se laisser tomber dans le fauteuil en face du canapé. Mais je me suis réveillé plusieurs fois pour vérifier que tu dormais bien.

Gabriel fut surpris par cette confession. Il ne savait pas quoi répondre sur le moment, mais quelque chose dans le ton d'Elias le toucha profondément. Ce petit geste, cette attention discrète, lui fit comprendre qu'Elias prenait soin de lui bien au-delà de ce qu'il aurait pu imaginer.

Un silence s'installa, mais cette fois, il n'avait rien de lourd ou d'étrange. C'était un silence confortable, comme celui qui existe entre deux personnes qui commencent à se connaître sans avoir besoin de parler constamment pour combler le vide.

Elias se leva soudainement, rompant le silence avec une énergie nouvelle.

- Tu veux un café ? demanda-t-il en s'étirant.

Gabriel acquiesça.

- Je ne dis jamais non à un bon café, répondit-il avec un sourire.

Tandis qu'Elias se dirigeait vers la petite cuisine ouverte, Gabriel le suivit du regard. Il était étonné de constater à quel point il se sentait à l'aise ici, dans cet appartement qui ne lui appartenait pas, mais qui semblait l'accueillir tout de même. Il se demandait comment les choses allaient évoluer après cette nuit. Est-ce que cette alchimie fugace et intense entre eux perdurerait au-delà de cet instant suspendu ?

Le bruit du percolateur se mit à ronronner doucement, diffusant l'odeur réconfortante du café fraîchement moulu. Elias se retourna pour poser deux tasses sur la petite table basse, puis il se laissa tomber à nouveau dans le fauteuil, en face de Gabriel.

- Alors, des plans pour aujourd'hui ? demanda Elias, en soufflant doucement sur sa tasse.

Gabriel haussa les épaules, se calant un peu plus confortablement dans le canapé.

Entre Ombres et LumièresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant