8: Au Rythme des Cœurs

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Elias était parti peu après dans sa douche lui aussi afin de s'habiller également, Gabriel ne l'avait pas remarqué mais l'une des raisons pour laquelle Elias c'était précipiter pour se laver était la bosse qui s'était dessiner de plus en plus sur son boxer. Après quelques minutes Elias revient avec un t-shirt blanc et un short qui était assez clair. 

Elias passa une main dans ses cheveux encore humides, l'air pensif. 

— Bon, on ne va pas rester plantés là toute la journée, dit-il en riant, essayant de détendre l'atmosphère. Je t'ai promis un petit déjeuner, non ?

Gabriel éclata de rire, soulagé de ce changement de ton. Il appréciait la capacité d'Elias à alléger les moments intenses, comme s'il savait instinctivement quand la gravité de la situation devenait trop lourde à porter.

— C'est vrai, répondit Gabriel en se levant à son tour. Qu'est-ce qu'on mange ?

Elias sourit, l'air malicieux.

— Rien de très sophistiqué, mais je fais des œufs brouillés comme personne.

Ils se dirigèrent tous deux vers la cuisine, où Elias se mit rapidement à l'ouvrage, fouillant dans les placards pour sortir des ingrédients. Gabriel s'appuya contre le plan de travail, les bras croisés, observant avec fascination chacun des gestes de son hôte.Un silence confortable les enveloppa à nouveau, mais cette fois, il était différent. Moins chargé de sous-entendus ou de doutes, il était plutôt rempli de cette nouvelle complicité qui les liait désormais. Chaque geste, chaque sourire échangé semblait renforcer cette sensation d'évidence entre eux.

— Alors, reprit Gabriel en brisant la quiétude, tu fais souvent ça ? Inviter des gens pour leur montrer tes talents culinaires ?

Elias tourna la tête vers lui, feignant une moue faussement vexée.

— Oh, c'est comme ça que tu vois les choses ? Je te fais un café, je t'offre une douche, et tout ce que tu retiens, c'est mes œufs brouillés ?

Gabriel rit, secouant la tête.

— Non, c'est juste que... j'ai du mal à croire que tout ça soit réel. Que tout se passe si facilement.

Elias le regarda un instant, son sourire s'effaçant légèrement pour laisser place à quelque chose de plus profond.

— Moi aussi, avoua-t-il, posant la poêle sur le feu. Mais... peut-être que c'est exactement ça, le vrai bonheur. Quand les choses se font sans forcer, naturellement.

Gabriel resta silencieux face à cette réflexion. Il n'aurait pas su mieux exprimer ce qu'il ressentait. Peut-être qu'Elias avait raison : parfois, le bonheur ne devait pas être compliqué. Parfois, il suffisait juste d'accepter les choses telles qu'elles venaient.

Les œufs étaient presque prêts lorsque Gabriel sentit une vibration dans sa poche. Il sortit son téléphone et jeta un coup d'œil à l'écran. Une série de messages non lus s'affichaient, tous de ses amis qui s'inquiétaient de ne pas avoir de nouvelles depuis la veille. Il s'en voulait un peu de les avoir laissés sans réponse, mais il avait été tellement absorbé par cette nuit et ce matin passés avec Elias qu'il en avait complètement oublié le reste du monde.

Elias, remarquant son hésitation, leva un sourcil.

— Des nouvelles du monde extérieur ?

Gabriel hocha la tête, l'air un peu gêné.

— Ouais, mes amis se demandent ce que je suis devenu. Je n'ai pas répondu depuis hier soir.

Elias sourit, l'air compréhensif.

Entre Ombres et LumièresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant