- Haaah...!
Je me réveille en sursaut, couverte de sueur. Je me suis endormie au final mais ma nuit n'a pas été de toute repos. J'ai fait le même cauchemar quatre fois d'affilée. L'ombre qui s'avance lentement vers moi et une fois proche elle dégaine un couteau et me tranche la gorge sans que je ne puisse bouger.
- Tu es enfin réveillée ?
Je tourne la tête et aperçois mon père, accoudé à l'embrasure de la porte. Il a parlé d'un ton froid et je vois très bien qu'il est de mauvaise humeur.
Je remonte la couverture qui ne cachait plus mes cuisses. Je déteste lorsqu'il attend que je me réveille et me regarde dormir.
- Lorsque tu aura fini de me fixer comme un cachalot, tu pourras peut être descendre et aider ta mère à la cuisine. Je meurs de faim mais qu'est ce qu'elle est lente, reprend l'homme qui se tient dans ma chambre.
Mon sang bout dans mes veines, il exploite maman alors qu'elle est malade.
Avant même que je ne puisse répondre quoi que ce soit, il ajoute :
- Évidemment, je n'ai pas besoin de te rappeler que tu ne mangeras pas, tu as encore pris du poids, il jette un regard insistant à mes cuisses alors que je m'étais levée de mon lit.
Il quitte la pièce me laissant enfin seule. Mon géniteur ne me laissera jamais tranquille avec cette histoire. A chaque fois que je rentre, il affirme que j'ai pris du poids sauf que quand je passe à la balance, les chiffres restent les mêmes que le jour précédent. Quarante kilos.
Je jette un regard par la fenêtre, il y'a du soleil aujourd'hui, j'aperçois les animaux de notre ferme ainsi que les chevaux. Je vais pouvoir partir en balade avec Oakley cet après midi. Oakley est mon cheval alors que les autres appartiennent surtout à la ferme. C'est ma mère qui a décidé de le recueillir le jour de mes treize ans. C'était le plus beau jour de ma vie. Tout le monde souriait et même mon père m'avait laissée tranquille.
Je titube légèrement alors que je m'approche de ma commode en bois, mon corps courbaturé par mon sprint d'hier soir. Je tire le premier tiroir et sort un cardigan rouge bordeau que je mettrais sur un débardeur noir après la douche ainsi qu'un jean évasé que je mettrais avec mes boots marrons.
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La douche chaude que je viens de prendre m'a fait le plus grand bien. Je me sens comme une nouvelle personne et j'oublie le mauvais caractère de mon père.
Je m'approche du miroir placé au dessus de ma commode et commence à faire une tresse couronne avec mes cheveux blonds. Quelques mèches rebelles s'échappent amis je n'ai pas le temps de la refaire. Ma mère m'attend certainement dans la cuisien.
Je jette un dernier coup d'œil par la fenêtre pour voir si Oakley est toujours dans le pré longeant le jardin et c'est là que je le vois.
Eliot. Dans mon jardin, en train de réparer la clôture du pré des chevaux qui avait été détruite à cause des orages du mois dernier.
Il porte une chemise en lin et a remonté les manches, laissant voir ses biceps contractés sous l'effort ainsi que ses veines finement tracées parcourant ses bras jusqu'à ses mains.
Je suis perdue dans ma contemplation lorsqu'il se retourne et je m'écarte rapidement de ma fenêtre. J'espère qu'il ne m'a pas vue.
Je dévale les escaliers et enfile mes boots à la va-vite
- Eden, te voilà ! je tombe nez à nez avec ma mère alors que je m'apprêtais à sortir dans le jardin.
En deux minutes, mon cher voisin a réussi à me faire oublier que je devais aider ma mère.
Je m'approche d'elle et lui fais un câlin.
- Excuse moi maman, j'ai mis du temps à me préparer, tu as besoin d'aide? je l'interroge tout en jetant un coup d'œil au salon, où je vois mon père attablé.
- Non, merci ma chérie, tu arrives pile au moment où je viens de finir , je vais aller me reposer maintenant, me répond elle avec un doux sourire.
Je la regarde monter à l'étage, elle n'a certainement rien mangé non plus, je lui apporterais quelque chose plus tard.
Une fois dans le jardin, je m'approche de l'ouvrier improvisé, Eliot.
- Alors comme ça les millionnaires s'adonnent à travailler avec leurs mains de nos jours ? je lance dès que je suis assez proche de lui.
Il tourne la tête vers moi. Ses cheveux sont décoiffés et des copeaux de bois semblent y êtres accrochés.
- Pour ta gouverne, depuis bien longtemps déjà. Regarde si mon père ne s'y était pas adonné aussi, je ne serais pas né, il me lance un clin d'œil et rigole de sa propre blague.
Voyant que je ne réponds pas, il me demande :
- Ne me dis pas que tu n'as pas compris ?
- Si, si, pas la peine de m'expliquer !
Il ne manquerait plus qu'il me donne des cours de svt.
- Qu'est ce que tu fais là ? je reprends.
- Tu n'as jamais entendu le dicton ? Garde tes amis proches de toi, il approche ses mains de mon cardigan et attache le dernier bouton que j'avais laissé ouvert, et tes ennemis encore plus proches...
Pendant qu'il me répondait, Oakley s'est approché de nous et je profite de son intervention pour m'éloigner d'Eliot.
- C'est ton cheval ? Il a l'air de t'apprécier.
- Oui, le seul et unique homme de ma vie en personne, je lui dis tout en caressant l'encolure du cheval rouant à mes côtés.
Oakley est d'une couleur de rouille parsemée de poils blancs qui lui donne un air vieux alors qu'il n'est âgé que de sept ans.
- Mais plus sérieusement, pourquoi tu es là ?
- Ton père est venu toquer à ma porte ce matin pour me demander de l'aide avec votre clôture. Et comme je n'avais rien d'autre à faire et que je m'ennuyais, j'ai accepté.
Il hausse les épaules et reprends la réparation de la clôture en bois.
Je le regarde faire quelques minutes avant qu'il ne me chasse de mon propre jardin. Apparemment, je le dérangeais à force de l'observer aussi intensément. Ce sont ses mots, jamais je ne pourrais faire ça avec tous ce qu'il s'est passé.
Je pars dans les écuries attraper un licol et chercher Oakley qui m'a en fait suivi et nous partons faire une balade à pied. En me retournant, je vois qu'Eliot a disparu, il a enfin terminé la réparation.
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Heyy
Le prochain chapitre est l'un de mes préférés ;)
Et les pov d'Eliot reviennent bientôt, je reconnais qu'il y'en a plus d'Eden mais ne vous inquiétez pas il y'en a pas mal d'Eliot aussi.
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Entre Luxe et Simplicité
Storie d'amoreEden Wallden et Eliot Charleman viennent de milieux complètement différents. Deux choses les réunissent uniquement : l'université de Manchester et la perte tragique que leurs cœurs ont vécus. Pourtant, on dit bien que les opposés s'attirent. Et s'...