Chapitre 6

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Mal


Je t'emmène loin d'ici, mon cœur.

Voilà ce que je voulais répondre. Mais au lieu de ça...

- Paris.

Elle ne me lâche pas des yeux, de ses beaux yeux brun clair, et j'ai l'impression de traverser un désert.

Elle est belle en photo.

Mais en vrai ? Je n'ai même pas les mots. C'est une bombe et ce même dans son petit pyjama imprimé de paresseux.

Je ne pensais pas qu'elle se laisserait faire. Je ne pensais pas qu'elle allait être aussi coopérative. J'ai cru que j'allais devoir batailler avec elle, l'emmener de force. Mais je suis bien obligé de constater que ce n'est pas le cas. Elle va venir de son plein gré.

Et putain, je demande pas mieux. Je suis pas sûr que j'aurais eu la force nécessaire d'être violent avec elle. Pas avec ces yeux. Pas avec ce visage d'ange. Pas avec la lumière qu'elle dégage.

Elle me tend mon joint qu'elle m'a clairement arraché des mains sans aucune gêne. Après tout, je suis bien rentré chez elle sans gêne non plus.

Quand elle a ouvert la porte, j'ai eu l'impression de voir un ange.

Tout était sombre, mais pas elle...

Elle se lève et part à travers le couloir. Je me lève et je la suis. On ne sait jamais, si elle décide de s'enfuir en cachette.

Alors je la suis. Au milieu du couloir, elle s'arrête d'un coup et j'étais tellement proche que je la percute. Elle part en avant mais je la rattrape, évitant qu'elle ne s'écroule au milieu du couloir. Je passe un bras autour de son ventre et la tire contre mon torse.

Quelle belle erreur.

Elle se retrouve plaquée contre mon torse, son parfum de fleur me fait frissonner. Je ne sais pas laquelle, mais je trouverai. Sa tête se retrouve contre ma poitrine tellement qu'elle est petite. Ses cheveux se sont accrochés à ma barbe de deux jours. La sentir près de moi me provoque une vague de chaleur.

Je la sens se tendre contre moi. Puis elle se détache et se retourne en une fraction de seconde. Elle plante un doigt sur ma poitrine.

- Ne me touche pas.

Ses sourcils sont froncés, sa main tremble légèrement et je peux voir que son souffle est erratique. Je ne pense pas qu'elle ait été insensible non plus à cette collision.

- La prochaine fois, je te laisse tomber la tête la première.

- Pourquoi tu me suis ? Je ne vais pas m'enfuir.

- Ça, j'en sais rien. A partir de maintenant, on va être comme deux putain d'aimants, impossible de se séparer. Je reste près de toi et toi, tu restes près de moi.

- Hors de question. Je ne te connais pas assez pour que tu viennes dans ma chambre.

Ses yeux s'assombrissent et moi, tout ce que je pense, c'est que j'aimerais bien être dans sa chambre. Et la prendre dans tous les sens. Malheureusement, ce n'est pas ce qui va arriver.

- C'est pas comme si je venais pour te baiser, dis-je dans un soupir.

Malheureusement pour toi.

- Heureusement pour moi.

Elle se retourne et continue son chemin, alors qu'un sourire nait au coin de mes lèvres. Je continue de la suivre alors qu'elle ouvre la porte de sa chambre et se faufile à l'intérieur. Je rentre à sa suite et parcours la pièce des yeux.

MALONEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant