6- Messages inattendus

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Ridgefield, Connecticut.

Briar

Assise devant la télé qui diffusait une vieille série des années 90, je fixe l'écran sans trop me concentrer sur le programme

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Assise devant la télé qui diffusait une vieille série des années 90, je fixe l'écran sans trop me concentrer sur le programme. Riley rentre enfin, laissant sa veste tomber au sol, elle saute par-dessus le canapé et me rejoint, poussant un soupir épuisé.

- Ça s'est bien passé ? lui demandai-je, appréhendant sa réponse.

Chaque fois, ses entretiens se passent mal et elle me fait de la peine. Elle se donne tant de mal pour trouver quelque chose qui lui convient, mais on lui claque constamment la porte au nez.

- Étonnamment, oui !

J'arque un sourcil, ne m'attendant clairement pas à ce genre de réponse. En général, ma coloc rentre fatiguée et énervée contre toute la population humaine et le système capitaliste, ainsi que les dirigeants de notre beau pays.

Face à ma réaction, Riley agite ses jambes dans les airs tout en tapotant dans ses mains.

- Je l'ai laissé sans voix, ajoute-t-elle d'un ton enjoué, dans le bon sens. Et il a dit qu'il me rappellerait !

Je souris, fière d'elle et des efforts qu'elle a déployés.

- J'en ai assez de servir des cocktails, souffle-t-elle, alors croisons les doigts.

J'acquiesce et espère qu'elle obtienne ce travail.

- Et toi, ta journée ? me demande-t-elle en défaisant son chignon. T'as botté quelques culs ?

- Non, mais demain j'aurais peut-être l'occasion de le faire. Répliqué-je, en souriant.

- J'ai hâte de voir ça.

Elle quitte le canapé et rejoint le comptoir de la cuisine afin de se servir un verre d'eau. Je me tourne vers elle, sans pour autant me lever.

La brune saute sur le comptoir et apporte son verre à ses lèvres.

- Tu veux toujours aller à ce rendez-vous ?

Elle me lance un regard réprobateur, comme un parent qui en a assez des caprices de son enfant. Je prends conscience que les rôles s'inversent constamment dans notre relation : un coup, c'est elle qui fait l'enfant, et un autre, c'est moi.

Riley dépose doucement son verre sur le comptoir, avant de descendre.

- Ça te fera du bien de sortir un peu et de voir des gens. Me dit-elle, d'un ton doux.

Je plisse les yeux.

- Je sors presque tous les jours, dis-je en haussant les épaules, et je vois des gens partout.

Ma colocataire roule ses beaux yeux verts, avant de croiser les bras.

- Tu sais très bien ce que je veux dire, Bree, fit-elle dans un soupir, maintenant va te préparer.

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