Chapitre 9

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La nuit passa, Luna et Enric avaient réfléchi toute la nuit sur ce qu'il fallait faire. Au petit matin, la jeune femme réveilla son serviteur en le secouant. Le jeune homme ouvrit les yeux et la regarda.

- Vous allez, y aller n'est-ce pas, dit-il l'air endormi.

Elle acquiesça.

- Bien, je me prépare rapidement et nous pourrons y aller.

Luna prit une sacoche faite en cuir et enfila une cape à capuche au teint sombre pour se protéger du soleil, lorsqu'elle sera sortie de la forêt.

Une fois les préparatifs terminés, ils partirent pour le royaume de Lyria.

***

Au château, le roi attendait avec impatience l'arrivée des généraux, dans la salle du trône avec sa femme, mais sa patience arrivait à son terme.

- Autant lancer un assaut frontal, je leur ai laissé assez de temps !

- Mon roi, je vous en prie, encore un peu de patience. Je doute que lancer une attaque de cette manière soit la meilleure des solutions.

- Vous êtes bien trop naïve, ma bien-aimée, rétorqua-t-il en se tournant vers elle.

- Non, je ne souhaite pas de guerre, pensa-t-elle en baissant les yeux.

Quelques minutes passèrent avant qu'un soldat n'entre en trombe dans la salle.

- Mon seigneur, ils sont là ! Les chefs sont là.

- Enfin, s'exclame le souverain. Fait les entrer !

- Toute suite, mon seigneur, mais ils ne sont pas venus seuls, des troupes campe non loin des remparts, doit-on faire quelque chose ?

- Je m'en doutais, ils n'ont aucune confiance en l'honneur que je leur fais.

- Vous-même, vous ne croyez qu'à moitié en cette paix, mon cher ?

- Je souhaite une paix autant que vous, mais soyez sûr que je ferais tout mon possible pour protéger ce royaume, ainsi que vous.

- Je crois en votre jugement chéri, lui répondit-elle en lui souriant.

L'attention d'Igir se reporta sur le soldat.

- Ne fait rien, inutile de paraître hostile.

- Bien seigneur, je les fais.

Il s'inclina et alla chercher les invités. Deux autres gardes ouvrirent la grande porte de la salle et les généraux entrèrent. Ils ne prêtèrent pas attention à la taille de la pièce et se contentèrent de fixer leurs hôtes, assis sur leurs trônes. Ils avancèrent jusqu'à eux, sans rien dire, mais en gardant leurs mains sur les manches de leurs armes, prêt à dégainer si quelque chose tournait mal pour eux.

- Ravi de vous, rencontrer, commença Igir en se levant et descendant les marches pour les saluer.

- L'un des généraux s'avança vers lui, c'était un elfe au teint pâle, vêtu d'une armure légère grise et armé d'une épée.

- Nous espérons que cette invitation en est une véritable et non une embuscade de votre part. Nos deux peuples ont déjà trop subit et malgré leur présence nous ne sont pas tous convaincu de votre bonne fois et de cette hypothétique paix.

Un amour sous silenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant