✨ Chapitre 30✨

84 2 0
                                    

Lyra descendit au salon et trouva Adrian assis sur le canapé devant la télé. Son fauteuil roulant était à côté de lui, prêt à être utilisé. Elle le regarda un instant, notant l'expression de fatigue et de détermination sur son visage.


«Adrian, tu vas sortir ?» demanda-t-elle doucement.

Il secoua la tête. «Non, je reste ici.»

Lyra acquiesça. «Je vais prendre la voiture et aller au cimetière. Je rentrerai vite.»

Elle s'approcha de lui, déposa un baiser sur sa joue, puis se dirigea vers la table où les clés de la voiture étaient posées à leur place habituelle. Elle les prit et sortit de l'appartement, fermant doucement la porte derrière elle. Elle monta dans la voiture, démarra le moteur et s'engagea sur la route en direction du cimetière.

Adrian, entendant la voiture s'éloigner, éteignit la télé. Il se glissa dans son fauteuil roulant. Il vérifia que son arme était bien dans la poche de son pantalon, puis sortit de l'appartement avec une détermination implacable.

Il roula son fauteuil avec une assurance nouvelle, ses pensées focalisées sur un seul objectif : régler ses comptes avec les hommes qui avaient fait du mal à sa sœur. Il ne supportait plus de rester sans rien faire, surtout quand il entendait chaque nuit les pleurs et les cris de Lyra, tourmentée par ses cauchemars. La douleur et la culpabilité le rongeaient, mais elles alimentaient également sa rage et sa volonté de vengeance.

Il parcourut les rues, chaque tour de roue l'approchant de sa destination. Il savait exactement où aller. Ses sources lui avaient indiqué le repaire des hommes qu'il cherchait, et il n'était plus question de reculer.

Le quartier vers lequel il se dirigeait était connu pour être malfamé, un labyrinthe de ruelles sombres et de bâtiments délabrés. Adrian s'arrêta devant une vieille usine abandonnée, ses murs tagués et ses fenêtres brisées. Il prit une profonde inspiration, vérifia une dernière fois son arme et roula vers l'entrée principale, prêt à affronter les démons de son passé pour l'amour de sa sœur.

*******

Il arriva enfin à l'adresse de l'ancienne usine abandonnée, le cœur battant d'une rage contenue. Il se posta devant l'entrée et commença à hurler, sa voix résonnant dans les ruelles désertes.

«Lysander ! Montre-toi ! On a des choses à régler, toi et moi !» cria-t-il, la colère débordant de chaque mot.

Il continua à crier, sa voix devenant rauque, jusqu'à ce que les lourdes portes métalliques s'ouvrent et qu'une dizaine de personnes sortent du bâtiment. Ils l'encerclèrent rapidement, formant un cercle menaçant autour de lui. Adrian tenta de prendre son arme, mais il fut désarmé en un instant par l'un des hommes, ses mouvements entravés par son fauteuil roulant.

L'un des hommes sortit un téléphone et appela Lysander. «Patron, on l'a neutralisé. Que voulez-vous qu'on fasse de lui ?»

La voix glaciale de Lysander se fit entendre à travers le combiné. «Emmenez-le chez moi. On va s'occuper de lui là-bas.»

Les hommes obéirent sans discuter. Deux d'entre eux soulevèrent Adrian, tandis qu'un autre récupérait son fauteuil roulant. Ils l'emmenèrent vers deux vans noirs garés non loin de là. Adrian se débattait, mais ses efforts étaient vains contre la force des hommes qui le tenaient.

Les vans prirent la route en direction de l'immeuble où se trouvait l'appartement de Lysander. Le trajet se fit dans un silence oppressant, seulement ponctué par les respirations lourdes des hommes et le bruit du moteur. Adrian, bien que neutralisé, gardait une expression de défi sur son visage. Il savait qu'il risquait gros, mais il était prêt à tout pour protéger sa sœur et obtenir justice pour ce qu'ils avaient enduré.

Prisonnière des trois Où les histoires vivent. Découvrez maintenant