✨ Chapitre 43✨

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Marc attendait patiemment près de la porte, jetant de temps en temps des coups d'œil à sa montre, l'infirmière s'affairait autour de Lyra. Le couloir était calme, seules les respirations régulières des patients et les murmures étouffés des visiteurs perturbaient le silence.


Encore affaiblie, elle se leva enfin de son lit soutenue par l'infirmière. Ses mouvements étaient lents, chaque geste empreint d'une douleur silencieuse et Marc se redressa immédiatement, prêt à la guider.

« Merci, » murmura-t-elle à l'infirmière avant de se tourner vers Marc.

« C'est le moment, » dit-il doucement, ouvrant la porte pour elle. Ils traversèrent le couloir, leurs pas résonnant faiblement contre le sol carrelé. Les regards curieux des autres patients et du personnel médical les suivaient, mais personne n'osait dire un mot.

À l'extérieur, le soleil de l'après-midi baignait l'hôpital d'une lumière dorée. Il la conduisit jusqu'à la voiture, une berline noire élégante et discrète. Il ouvrit la portière passager et l'aida à s'installer confortablement à l'intérieur.

L'intérieur de la voiture était spacieux et luxueux, avec des sièges en cuir noir et des finitions en bois sombre. L'odeur subtile de cuir neuf et de parfum discret flottait dans l'air, offrant un contraste apaisant avec l'odeur antiseptique de l'hôpital. Elle s'adossa contre le siège, fermant les yeux un instant pour savourer ce bref moment de répit.

Il monta à son tour et démarra la voiture. Le moteur ronronna doucement tandis qu'ils s'éloignaient de l'hôpital. Elle tourna son regard vers la vitre, observant le paysage qui défilait. Les rues de New York étaient animées, remplies de passants vaquant à leurs occupations quotidiennes, insouciants du cauchemar que d'autres peuvent vivre dans cette même ville. Des enfants jouaient dans les parcs, leurs rires joyeux flottant dans l'air, tandis que des promeneurs conduisaient leurs animaux de compagnie avec une tranquillité apparente.

Chaque scène ordinaire renforçait en elle un sentiment de décalage. La vision de cette normalité contrastait avec la réalité de sa propre vie. Elle se souvenait de sa vie d'avant, de moments plus heureux avec son frère. Une vague de nostalgie l'envahit tandis qu'elle se demandait ce que Lysander avait pu faire de lui. Était-il seulement encore en vie ?

Le trajet se poursuivit, chaque minute accentuant son angoisse. La voiture traversa des quartiers animés, des avenues bordées de magasins et de cafés, jusqu'à ce qu'ils atteignent les limites de la ville. Là, les bâtiments cédèrent la place à des espaces verts.

Finalement, ils arrivèrent devant le grand portail du manoir. Les grilles imposantes s'ouvrirent lentement, laissant la voiture pénétrer sur l'allée bordée de haies parfaitement taillées et de jardins soignés. La voiture roula jusqu'à l'entrée principale, où une vaste cour pavée s'étendait devant eux.

Marc arrêta la voiture et descendit pour ouvrir la portière à Lyra. Elle sortit lentement, prenant une profonde inspiration en levant les yeux vers le manoir. L'imposante demeure, sombre et majestueuse, se dressait devant elle comme un sanctuaire des ténèbres, ça porte bien son nom, tiens. Les souvenirs de sa récente épreuve la submergèrent un instant, mais elle rassembla ses forces pour avancer.

« Bienvenue chez vous, » dit Marc avec un sourire encourageant.

Elle acquiesça. Ensemble, ils franchirent les marches qui menaient à l'entrée du manoir.

Elle entra dans le manoir sans prêter attention aux hommes postés dans les quatre tours de guet autour de la propriété ni à ceux qui patrouillaient dans la cour. Le sentiment d'être constamment surveillée et gardée comme une prisonnière était devenu une sinistre normalité pour elle.

Prisonnière des trois Où les histoires vivent. Découvrez maintenant