IKIGAÏ - [KOOKV Version]

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« Je pensais que la condamnation de mes bourreaux me rendrait enfin libre, mais je n'avais pas réalisé que c'est contre moi-même que je devais me battre pour me libérer de mon passé »

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⚠️ l'histoire de Tae peut choquer

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PDV Extérieur

Comment pouvait-il prétendre que tout irait bien ?

Comment pouvait-il vraiment y croire, alors qu'il se retrouvait là, prisonnier d'une situation qu'il n'avait jamais souhaitée, face à ces visages familiers, ceux de personnes qui l'avaient exploité sans remords durant toutes ces années ?

Des personnes qui, sous le masque de l'amour inconditionnel, avaient en réalité causé des blessures profondes et irréparables.

Le procès, qui devait éclaircir les faits, avait peu à peu dérivé vers les abus que Taehyung avait endurés.

Et à chaque question, il sentait qu'on le forçait à plonger dans ses souvenirs les plus sombres, à rouvrir des cicatrices mal refermées.

Il n'était pas sûr de pouvoir supporter cela, car c'était comme revivre l'horreur : être à nouveau dans cette chambre étouffante, enfermé dans ce placard, isolé dans ce salon, vulnérable dans cette salle de bain, ou encore terrifié dans cette voiture qui symbolisait sa prison personnelle.

Les questions de l'avocat adverse étaient d'une violence froide, brutales et déplacées. Elles semblaient conçues pour l'incriminer, pour insinuer qu'il avait quelque part provoqué ou mérité ces horreurs.

L'objectif était clair : le déstabiliser, le pousser à une erreur, à un mot de trop qui pourrait minimiser les crimes de ses bourreaux.

On cherchait à l'exposer encore plus, à dévoiler ses failles les plus intimes, uniquement pour permettre à ces monstres d'échapper à la justice qu'ils méritaient pourtant.

Jungkook, assis non loin, ne pouvait plus supporter la scène. Il avait fini par se déconnecter, mentalement absent, perdu dans un vide douloureux, tandis que Taehyung continuait de subir une avalanche de questions cruelles, l'une plus impitoyable que l'autre.

« Pourquoi ne pas avoir parlé tout de suite? »

« Êtes-vous conscient que les accusations que vous portez sont graves? »

« À 13 ans vous étiez un adolescent constitué vous auriez pu faire quelque chose, aller voir la police par exemple ou prévenir un professeur? »

Autrement dit, cette femme le traitait de menteur, lui un jeune adulte de 21 ans qui avait été convoqué contre sa volonté dans ce tribunal, aurait inventé une histoire de toute pièce pour incriminer ses parents avec qui il n'avait pas eu de contact depuis pratiquement six ans.