𝗆𝖾́𝗆𝗈𝗂𝗋𝖾

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- Ça va?

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- Ça va?

- Oui, ça va.

Il m'a aidé à me relever et m'a emmené m'asseoir sur le canapé. Quelques instants plus tard, il a déposé les deux tasses de café qu'il avait préalablement préparées sur la table.

Il est venu s'installer à côté de moi en faisant gaffe de ne pas me brusquer.

- Pourquoi il a dit qu't'étais folle?

- C'est une longue histoire.

- Mais c'est pour ça qu't'es là, nan?

J'ai esquissé un sourire en constatant qu'il m'a répondu exactement la même chose que moi lors de notre première rencontre.

- J'vais pas t'juger, Mimi.

Il a bien remarqué ma peur de le faire fuir avec ce passé plus que honteux selon moi.
C'est une relation pour laquelle j'ai regretté énormément d'actions commises. Mes torts m'ont fait sacrifier mon histoire d'amour. Même si je suis heureuse d'être sortie de là, j'en ai des remords.

- Vas-y, tu peux m'raconter.

Aller, je me lance, je n'ai pas le choix d'être honnête, même si je prends le risque de le dégoûter.

- J'ai rencontré Sabri quand j'avais seize ans, en première. Il était dans mon lycée et dans ma classe, du coup.

Il s'est mis à me prêter une oreille attentive, comme s'il était réellement captivé.

- J'ai rapidement quitté mes parents au moment où on s'est mis à sortir ensemble, à l'âge de dix-sept ans. C'était pas un problème pour eux puisqu'ils appréciaient vraiment Sabri. Anis aussi, c'était comme son frère.
Il travaillait à côté du lycée et pareil pour moi. On habitait dans un petit appartement, juste le nécessaire pour vivre.
Jusque-là, tout allait bien. On filait le parfait petit amour, puis j'ai commencé à avoir des comportements quelque peu... colériques.

Son attitude n'a pas changée, Mathieu est resté concentré comme depuis le début de mon prétendu récit. Je ne me suis pas arrêté, je me dois de lui dire la vérité.

Je réalise qu'on a tous les deux une réelle difficulté avec le mensonge. Bon, même si je ne lui ai pas ouvertement menti, je lui ai caché ça.

- Je m'énervais pour des choses minimes, à cause de la fatigue, etc... Des embrouilles pour du linge par terre devenaient de vraies guerres. Par peur la plupart du temps, je tapais des crises énormes où il m'arrivait de casser des choses, de le frapper par hystérie. On se battait souvent en se balançant des objets au hasard au visage.
C'était très récurrent, mais à chaque fois, on se pardonnait, enfin, il me pardonnait.
Un jour, il y a eu la dispute de trop. Je ne sais plus vraiment pourquoi, mais j'ai explosé son téléphone par terre et j'ai vraiment retourné la maison. Le soir, en rentrant du taf, j'ai trouvé toutes mes affaires au sol, devant la porte d'entrée. Il m'avait viré de chez nous.

𝗯𝗶𝗸𝗶𝗻𝗶 𝗯𝗼𝘁𝘁𝗼𝗺Où les histoires vivent. Découvrez maintenant