"t'as craqué un soir, tu m'as relancé"
deux âmes liées à tout jamais par cette simple journée où l'un d'eux s'est approché, a osé aborder de manière irréfléchie. ni elle, ni lui ne savent réellement ce qu'ils veulent. pourtant, qui se lasserait d'un...
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7 mai 2024.
Trois jours plus tard, j'ai relancé quelques fois la conversation. On discute encore, on apprend à s'connaître toujours plus. On en dévoile jamais trop sur nous, sûrement pour garder des choses à s'dire l'jour où y'en aura plus.
À flot dans ma tête, mon phone bipant m'sort d'mes pensées; c'est elle.
"T'es chez-toi là maintenant?
Marrant comme message.
"Ouai"
Il re vibre à la seconde.
"Je peux t'appeler?"
J'm'y attendais pas. Il est pas tard, j'réveillerai personne, c'est bon. J'l'appelle avant qu'elle le fasse, elle répond au bout d'deux-trois sonneries.
"Tu vas bien?" Elle commence.
"Ça va. Et toi?"
"Fatiguée, mais ça va."
"Ah ouais, t'enchaînes, hein!"
"Tu rigoles mais j'arrête pas. Entre les shootings par ci et là..."
"Eh dans c'genre de taff tu peux prendre des vacances?"
"Tout dépend des facteurs. Mais moi, j'peux."
"Bah prends des vacances alors, et vas pas m'dire que t'as pas d'thunes avec c'métier."
J'l'ai entendu rigolé. Ça m'a fait sourire.
"T'as raison, c'est pas ce qui me manque. Malheureusement je peux pas pour l'instant."
"Pourquoi?"
C'est peut-être trop soudain, et indiscret.
"Je dois encore m'occuper de certaines choses ici."
"J'capte. D'ailleurs, t'habites à Clamart?"
J'rebondis comme j'peux.
"Oui, mais je suis souvent sur Paris..."
Deux heures passent. On a parlé d'choses futiles, on a ri, on a débattu sur des trucs à la con. Par contre, aucun d'nous n'a proposé pour s'revoir. Moi, j'veux la revoir.
