"t'as craqué un soir, tu m'as relancé"
deux âmes liées à tout jamais par cette simple journée où l'un d'eux s'est approché, a osé aborder de manière irréfléchie. ni elle, ni lui ne savent réellement ce qu'ils veulent. pourtant, qui se lasserait d'un...
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Je n'ai pas toute ma tête durant cette soirée. Peu importe, je me suis bien marrée avec Mathieu, mais maintenant, c'est terminé.
Je ne sais absolument pas où est allée Esme avec le dénommé Ormaz, elle m'a simplement dit qu'elle restait dans les parages.
Je ne vais pas gâcher son moment, donc je vais la laisser profiter encore. Quant à moi, je vais m'occuper un peu en buvant des coups.
Les minutes ont passé et je suis allée m'asseoir sur une banquette avec mes verres.
Quelques mecs sont venus m'aborder, ont tenté de me peloter, je les ai tous recalés un à un, je ne suis pas ici pour ça. J'étais complètement choquée du fait qu'aucun n'ait forcé. En fait, c'était probablement parce que Mathieu ne se tenait pas si loin et les fusillait tous du regard chaque fois que l'un d'eux m'approchait.
Le bruit commence à me donner la migraine en plus de l'alcool que je me suis foutue dans le sang. Je me tâte à aller chercher Esme. Il est 01h52, j'ai envie de rentrer, ça y est.
Je me faufile là où je peux en la cherchant du regard, je fouille partout où mes yeux se posent, etc... Je n'ai aucun signe ni aucune trace d'elle dans les alentours. J'essaie également de l'appeler, mais il ne se passe rien, elle reste introuvable.
Après un bon bout de temps à vagabonder afin de la retrouver, je décide de retourner m'asseoir pour me reposer.
En face de moi, Mathieu était toujours posté au même endroit à dévisager ceux qui passaient de droite à gauche. Il était seul au bar, depuis un bout de temps déjà.
À force de regarder les alentours, un appel apparu sur l'écran de mon téléphone. Un numéro inconnu? Avec la musique et le brouhaha, il m'était impossible d'entendre la sonnerie et donc probablement la personne au bout du fil tout court.
Sans plus tarder, j'ai filé en direction des toilettes où le son était estompé par l'isolation des murs. Il y avait quelques femmes qui se remaquillaient, d'autres qui vomissaient... Et moi, avec mon appel entrant.
J'ai décroché au numéro indiqué.
"Allô?"
"Bonsoir, j'ai bien madame Ermessa à l'appareil?"
"Oui, euh, c'est moi."
"Je vous appelle tard dans la nuit pour vous demander s'il serait possible pour vous de vous rendre à l'hôpital rapidement."
Mon cœur a fait un bond dans ma poitrine, et d'un coup, il s'est mis à accélérer de manière non modérée.
"Qu'est-ce qu'il se passe?"
"C'est votre mère..."
"Et donc? Qu'est-ce qu'il y a?"
"Elle est dans un état vraiment critique, mais j'aimerais vous en dire plus en présentiel."
