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HOULEYE DIA.

« Comment tu peux oser envoyer un imam chez moi pour qu'il me fasse des sermons, Houleye ? Qu'est-ce que ce tchapat (arabe) sait de notre culture ? Tu refuses de comprendre ? Tu ne veux pas comprendre que tant que je serai en vie, tu ne te mariera...

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« Comment tu peux oser envoyer un imam chez moi pour qu'il me fasse des sermons, Houleye ? Qu'est-ce que ce tchapat (arabe) sait de notre culture ? Tu refuses de comprendre ? Tu ne veux pas comprendre que tant que je serai en vie, tu ne te marieras jamais avec ce gars ? Et même à l'au-delà, tu auras jamais ma bénédiction ? Tu es petite pour effacer notre histoire. Votre sois disant amour n'est pas aussi fort que nos traditions. Je t'avais prévenue dès le début et si tu me respectais, t'allais pas ignorer mes conseils !
Écoute-moi attentivement, Houleye ! Si tu oses encore essayer de me convaincre et surtout si j'ai la moindre preuve que tu continues de fréquenter ce griot là, crois-moi, il y aura des conséquences ! »




Je ne sais pas combien d'heures j'ai pleuré sur mon oreiller avant de m'endormir. À peine les yeux ouverts, les paroles de mon père résonnent déjà dans ma tête.

Mes yeux sont lourds et je sens les larmes sèches sur mon visage.

J'essaie de ne pas craquer à nouveau en pleurs, mais c'est plus fort que moi. Dès que je pense à Ibrahim et à notre relation impossible, je peux pas retenir mes larmes.

L'imam de notre quartier était mon dernier espoir. Je l'avais consulté pour lui parler de notre situation, et il m'avait promis qu'il allait venir discuter avec mes parents.

Il est venu à l'improviste.. sans prévenir.

J'étais dans ma chambre et j'avais immédiatement collé mon oreille contre le mur pour entendre leur conversation. Mon père parlait pas et n'a jamais contredis les rappels de l'imam. Ce dernier s'exprimait avec une telle bienveillance que j'ai cru pendant un moment que les choses allaient finalement s'arranger, que mon père accepterait finalement l'homme qui me rend heureuse. Dans ma tête, je me faisais déjà des scénarios..

Mais dès que l'imam a quitté la maison, mon père à débarqué dans ma chambre en m'insultant et en me menaçant. J'étais tellement choquée je ne l'avais jamais vu aussi en colère. C'est maman qui l'a calmé.

C'est là que j'ai compris que c'était mort et que je devais lâcher l'affaire.

Et y repensant, j'ai été vraiment bête. Rien ne peut faire changer d'avis aux parents peuls, surtout quand il s'agit de castes. Leur lignée et le regard des gens passeront toujours avant tout.

Ptn... je vais faire quoi avec Ibrahim maintenant ? Je n'ai plus le choix je dois mettre fin à notre relation de presque quatre ans... Je lui ai fait perdre assez de temps. Ça va faire mal, ça va me détruire, je le sais, je vais pas m'en remettre. Seul Allah sait à quel point je l'aime ! Mais j'ai pas le courage de tourner le dos à ma famille.

𝐇𝐎𝐔𝐋𝐄𝐘𝐄 « à quand mon bonheur ? »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant