Ad Veela Aeternam - Arc II : Le Clan

Chapitre 8 - Explications

Bon bon bon... ça avance on dirait ^^ 

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Severus ouvrit lentement les yeux. Il était allongé sur le sol, sur des fourrures douces, avec une odeur autour de lui qu'il ne connaissait pas, mais qui embaumait tout son entourage. Ses yeux papillonnèrent pour s'habituer à la lumière, voir qu'il était dans une petite pièce ronde et blanche avec une arche de la taille d'une porte classique pour entrée. Il n'y avait que des fourrures sur le sol, des mues de troll des montagnes, comme partout ici. Son cerveau enregistra soudain une grande forme derrière lui.

Tous ces sens se mirent en alerte quand il se rendit compte que c'était le roi, et il se crispe pas immédiatement lorsqu'ils sentit la main de celui-ci dans ses cheveux, le coiffant avec douceur de ses doigts. Quand il compris qu'il était réveillé, Malek s'allongea près de lui avec un sourire sur le visage.

- Comment te sens-tu ? Demanda le roi de sa voix éraillée.

- Je... ça va. Je ferais mieux de... Ah !

Alors qu'il tentait de se lever, le serpentard dû immédiatement se recoucher.

- Dans ta chute, tu as brisé l'os de ta jambe. Il y a bien des sorciers et des soigneurs dans le clan, mais ils ont fait tout leur possible. Tu as besoin de te reposer et de ne surtout pas t'appuyer dessus.

Le serpentard se recoucha et ferma les paupières, vaincu. Il semblait sur le point d'abandonner le combat, et mit simplement un de ses bras sur ses yeux, comme pour se cacher de la réalité. Malek le regarda avec curiosité.

- Pourquoi as-tu fui ?

- Il semblerait que ce soit la seule manière d'avoir sa liberté dans ce clan, dit Severus en soupirant.

- Parce que tu as été choisi comme gardien ?

Severus voulait répondre et regarda le roi pour cela. Son visage s'empourpra immédiatement en voyant le monarque si proche le regarder avec un air si doux, souriant... tendre. C'était presque comme s'il s'adressait à un amant après une nuit passée à ses côtés. Il se racla la gorge, et détourna les yeux.

- Vous ne nous laissez pas le choix. Vous nous poussez à bout, vous nous imposez des choix. Rien de ce que nous faisons ne peut être admis comme étant de la liberté. Et j'imagine très bien la punition que je vais devoir subir pour avoir osé parler comme cela au roi du clan.

- Je ne vois pas pourquoi, dit le roi. Tu ne fais qu'exprimer tes peurs et ton ressenti. 

- Et quand j'ai reçu votre poing dans l'estomac à mon arrivée ? 

- Tu es un ancien espion et certains membres fidèles à Bellatrix et juste avant elle à ton ancien maître ont essayé de venir chez moi. Je devais savoir où allait ta loyauté. A ceux qui te suivaient, où à ta fierté, comme eux. Te demander n'aurait constitué aucune preuve. Maintenant je pense qu'il est temps que je t'explique réellement comment fonctionne cet endroit. Je pense que ton passé de sorcier, ancré dans les enseignements de Poudlard, ont complètement obstrué ta vision. Et je pense également que le fait d'avoir dû servir Voldemort, d'avoir dû jouer un double jeu toutes ces années, pressé par ta culpabilité, ne t'aide absolument pas à avoir confiance aux autres.

Severus grinça des dents au nom honni et détourna les yeux. Il détestait qu'on lui dise ce qu'il faisait ou ce qu'il était. Pour autant, il savait que le roi n'avait pas tort. Se méfier de tout et de tout le monde, devenir un paria, accepter tout ce qu'il avait dû accepter durant des années, ne l'avaient pas aidé à être serein.