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100 mètres, un aller. Un sprint. Le sprint.
La base du plan était simple : fuser, tout en célérité. Les autres ? Ne pas s'en occuper. Son corps ? Le pousser à sa limite. Les jambes en moteurs, les bras en hélice et les poumons ; ah les poumons : en feu et à sang.
Jusqu'ici un plan de brute épaisse. Maintenant un peu de subtilité.
Un départ plongé. Objectif : le faire durer. Jouer au dauphin le plus longtemps possible. Ou plutôt être une sirène des plus rapides. Ensuite encore sous l'eau torpiller et remonter prête à foncer.
Un plan simple.
C'est du moins ce que se répétait Yuna en boucle depuis les coulisses, en tordant ses lunettes. Jamais elle n'avait eu autant d'yeux rivé sut elle. Nombre inconnu qui augmenterait quand le public comprendrait le subterfuge.
Aller, elle s'autorisait deux coups d'œil.
Premier jet de regard : à sa droite Nami, rayonnante mais concentrée. S'enorgueillant du public.
Deuxième lancé de regard : ses amies, l'équipe du collège. Une troupe de bras s'agitant dans tous les sens. Et les yeux si particulier de Miss Kiyomizu. Leur iris translucide et apaisant.
Un sourire se dessina alors sur les lèvres de la compétitrice, qui venait de se rappeler ce que lui avait rapporté sa coach une demi-heure plutôt.
" Yuna, des journalistes viennent de m'interviewer. Ils voulaient que je leur parle de toi et de tes performances dans chaque nages.
- Oh et qu'est ce que vous leur avez dit ?
- La vérité bien sûr. "
En écho, les présentations venaient de commencer. Chacune à son tour se voyait dépeindre par les commentateurs. Et venait son tour de passer sous les projecteurs.
" Au plot 4 : mademoiselle Yuna Kaze-Oda représentante du collège Orudera. Gagnante du 200 mètres dos, tout en inscrivant un nouveau record de vitesse, nous avons interrogé sa coach Mme Kiyomizu. Selon ses dires, le secret de la jeune fille serait simple, et nous allons nous permettre de vous rendre son discours mot pour mot : exceptionnelle en dos, excellente en dauphin, plutôt bonne plongeuse, passable en crawl, catastrophique en brasse sans même évoquer un papillon inexistant. "
Et bien elle a été sympa, murmura Yuna avec un sourire.
" Nous verrons donc comment s'en sortira cette nageuse aux compétences pour les moins atypiques. "
C'était le signal, elle devait maintenant sortir pour se placer au départ. Plus question de se prendre la tête, les dés étaient jetés. Yuna claqua les lanières de sa tenue. Et c'est en nageuse qu'elle se dévoila aux yeux de tous.
Elle suivait les pas de Nami. La suivait tout court dans son idée folle. Le cœur battait fou, heureux, impatient dans la poitrine.
Sur le plot. Plus que quelques secondes. Agenouillée à présent.
À VOS MARQUES.
Redressée, en position.
PRÊT ?
Elle l'avait toujours entendu comme une question ; dont la réponse était oui. Oui, tendue à l'extrême. Oui, la joie de sentir ses muscles prêts à faire jaillir une puissance démentielle. Oui, prête à voler.
PARTEZ !
Déversement de force. Envole. Plongeon.
L'eau l'avait caressé comme une plume. Elle l'avait traversée comme une balle.
Complètement immergée, elle était sirène. Bras, dos, jambes semblaient déliés dans les ondulations. Sans contrainte d'air, s'aurait été l'une des définitions du mot liberté. Plus de sols, murs, limite de gravité, seul tourbillon de vitesse alors qu'elle vriait pour percer la surface.
Semi-émergée, elle alluma le moteur. Les mains s'inséraient dans l'eau d'arrière vers l'avant, gigantesques rames. Mais ce n'était pas assez, déjà les jambes venaient battre de leurs larges ouvertures la partie submergée.
C'est bon, elle était enclenchée. Néanmoins, l'allure ne suffisait pas. Il fallait encore accélérer. Tout se jouait sur la célérité. Elle n'avait le droit qu'à une seule pensée : plus vite.
Plus vite.
Arriver à sa vitesse de pointe. Toujours pas assez rapide.
Plus Vite !
Forcer les membres de son corps à comprendre cet ordre. Accélérez, avait elle envie de leur crier !
Encore !
Devrait elle se déboîter l'épaule, celle-ci devait tourner ; plus vite !
Et ses jambes ! N'entendaient-elles pas le martèlement de son cœur ? Ne comprenaient-elles pas que cette vitesse, ce tempo, ce battement de souffrance et de vie était le seul rythme acceptable ?
Toujours plus vite.
Il fallait courir après le temps ! L'effleurer, l'agripper, ne plus le lâcher jusqu'à le dépasser et le transcender entièrement ! Qu'importe l'eau s'infiltrant dans ses poumons brûlant d'un acide chloré. Qu'importe le cri de ses muscles qu'elle retenait par ses lèvres mordues au sang.
Elle devait vivre, nager, accélérer... tout se mélangeait désormais. Ce n'était plus qu'un mot, un son, un hurlement rageur.
ACCÉLÈRE !
Nage, coure, vole, hurle, n'importe quoi mais plus vite ! Va au bout ! De cette compétition, de tes rêves, de toi !
FONCE !
Ne pense à rien d'autre, ton corps au martyr n'est qu'une illusion. Et si ce n'en est pas une, c'est secondaire, l'objectif myriade mille fois plus. Tends les bras plus loin plus fort pour l'attraper.
Alors elle nagea. Nagea comme elle n'avait jamais nagé. Elle dompta eau et air. Apesanteur et gravité. Corps et esprit.
Les jambes qui battent, les bras qui rament. L'humain qui vole. Jusqu'à l'arrivée.
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Comme j'avais hate de poster ce chapitre ! J'adore le style que j'ai réussi à y mettre, on y voit bien l'imspiration d'un de mes auteurs préférés. Je me demande si quelqu'un trouvera.
Je voys souhaite plein de soleil,
la bise Floreaine
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Le souffle du vent - My Hero Academia X OC
Fiksi Penggemar" - Plus tard je serais comme les héros à la télé ! Koto esquissa un mince sourire, mi-triste, mi-attendri. - La plus part des personnes que tu vois à la télé ne sont pas des héros. - Que sont ils alors ? Demanda l'enfant perplexe. La mère répondit...
