Ma plume a posé les mots : seule.
Elle n'a pas eut besoin de moi pour la guider, elle a juste écrit :
J'ai mal.
La pure vérité.
Et si on développait ? Ce "recueil" n'est qu'un journal intime, alors pourquoi ne pas parler ?
Trop de chose se sont passés en vingt-trois ans d'existences. Trop de choses qui me rongent l'âme, me broient les entrailles et m'empêchent de dormir la nuit. Me fais enchaîner les crises d'angoisses, et s'accroître ce sentiments de mal être qui me compresse la poitrine, le cœur. On a rien vu à vingt-trois ans, non ? On ne devrait rien connaître de la vie, ou du moins pas ce qu'il y a de plus mauvais.
Alors pourquoi moi, je sais ? Pourquoi, quand on me parle de cicatrices, je comprends ? Pourquoi, quand on me parle de consentement, d'égalité, je suis la première à répondre présente ? Pourquoi, les larmes me montent à tous ses souvenirs de vie ?
Vingt-trois ans c'est peu. Et trop.