La chimie du coeur (PROF/ELEVE)

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Benjamin

J'ai passé l'après midi avec Simon Clark, le prof d'eps à faire les courses, drôle de vacances.

Mon corps le suivait mais ma tête était ailleurs. Ma joute verbale avec Lois passait en boucle dans ma tête. Cette femme a du répondant et bon sang, j'aime ça. J'aime ça mais je ne devrait pas. D'autant plus qu'elle ne semble pas beaucoup m'apprécier. La main que je lui tends quand elle vacille n'a rien à voir avec cette attirance insidieuse, je l'aurais fait pour n'importe qui. Mais Lois... Lois ne semble pas me faire confiance, et j'ignore pourquoi. Tout ce que je sais, c'est que je veux changer la donne. Découvrir ce qui se cache sous cette crinière de jais. Quant à ces battements de cœur qui s'emballent quand elle est là, je saurai les faire taire. Je suis maître dans l'art de dissimuler mes émotions ; ce ne sera pas compliqué.

Nous avons donc laissé les élèves vaquer à leur occupations. J'ai entendu que le groupe de Millie allaient faire les magasin. J'étais d'avis de se séparer pour les surveiller mais Simon m'a souffler à l'oreille de me détendre. Je ne sais pas, nous sommes tout de même sous leur responsabilité. Mais après tout, nous sommes au Pas de la Case, le village n'est pas très grand, cela devrait bien se passer. Du moins, je l'espère. 

Nous remontons, jusqu'à notre chalet les bras chargés de poches de courses. Je commence à me sentir essoufflé mais je tente de ne pas le montrer à côté d'un prof de sport.

- Le cardio te manque ? Ricane t-il. L'enfoiré. 

- Devenir professeur prend du temps oui en effet.

- Pourtant tu es parfaitement taillé, quels sont tes exercices ?

- Muscu surtout, j'aime voir les résultats rapidement. La patience, c'est pas mon truc.

- Ca se comprend, chacun son truc. Je pense tout comme la lecture, que aucun sport n'est inférieur, l'important est de se bouger un peu. Même si cela équivaut à marche 10 minutes, c'est déjà bien. 

Les élèves se tiennent devant nous en ligne en attendant le feu vert pour monter se doucher. 

- Ce soir va être calme, je vous propose de rester au chalet  car demain à lieu la première session de ski. 

Des soupires retentissent dans la salle. Ce sont des ados en pleine montée d'hormones, évidemment qu'ils ne veulent pas rester au chalet. Mais je ne suis pas leur pote. Tant pis s'ils râlent. 

- Vous avez 1 heure pour vous préparer. A 20 heures, je vous veux tous dans la salle à manger.

Au milieu de la foule une main manucuré se lève. Quelque élèves s'écartent laissant entrevoir Millie. Elle se racle la gorge.

- Monsieur ?

- Oui Millie ?

- Savez-vous combien de temps une fille met à se préparer.

- Ca m'est bien égale pour être honnête avec toi. Elle semble outrée mais ne se démonte pas.

- En moyenne 1 heure. Nous sommes 4 filles par chambres. Je souris amusé par la situation. 

- Pour que ce soit clair dans vos tête. Dis je en m'adressant à tout le monde. Nous ne sommes pas à la Fashion Week. La montagne est un endroit ou l'on se montre sans artifice.

Simon rit légèrement à côté de moi mais je suis très sérieux. J'aime ces jeunes mais ils doivent apprendre à être moins superficiel. C'est ce que j'essaye de leur inculquer.

- Millie a raison. Cette voix... Elle avance d'elle même pour me faire face. Nous ne sommes pas à la Fashion Week mais nous avons des complexes. Certains le cachent avec du maquillage en quoi est ce un problème ?