Chapitre 6

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Samedi 22 mai

En me réveillant ce matin, Nathys n'était plus là. Je me retourne dans mon lit pour me mettre sur le dos, et attraper mon téléphone en charge sur ma table de nuit. pour me situer dans le temps. J'entend brièvement des bribes de conversation venir d'en bas, signe que je suis la dernière à me reveiller.

La lumière de mon téléphone me brûle la rétine quand je l'allume ce qui me fait râler et fermer brusquement les yeux. Une fois ma vision adaptée, J'avise l'heure. 10h30. Je pourrais encore rester à procrastiner dans mon lit mais je décide d'en sortir. Je dégage mes draps de mes jambes et quitte mon lit, non sans bailler à m'en décrocher la mâchoire.

Je me dirige d'abord vers la fenêtre pour ouvrir les rideaux ainsi que de l'ouvrir. La douce chaleur du mois de mai m'accueille comme un bienheureux. Mon bole d'air pris, je fais volte face et quitte ma chambre.

Une fois dans le couloir j'entend le rire de papa raisonner depuis le salon avec celui de Nathys, ce qui me fait presser le pas pour les rejoindre plus vite. Arriver au escaliers je les descends deux par deux. En manquant de me rétamer plus d'une fois dans les marches.

En bas de celle-ci je découvre papou, les bras croisés sur son torse un air sévère au visage.

Je vais passer au tabac moi...

Mais qui ne tente rien n'a rien, non ?

Je prend donc mon courage à deux mains pour entamer l'échange:

— Bonjour papou. Lui sourie-je

Aucune réponse.

Je retente le coup.

— Tu as bien dormi ?

Silence. Il a perdu sa langue ou quoi ? 

J'allais enchaîner, mais il me devance:

— Tu me prends pour un imbécile en plus de ça ?

Il me fixe toujours le visage sévère, un sourcil relevé. Il me défis de lui répondre. Ce que je ne fais évidemment pas. J'ai pas envie de mourir,moi.

Je me retourne vers la cage d'escalier une demi-seconde avant de me retourner vers lui.

— Désolé papou. Je voulais juste vous rejoindre plus vite.

Il décroise ses bras en me toisant toujours, puis souffle avant de reprendre:

— Je ne me ferai jamais à ton surplus d'énergie. Il ferme brièvement les yeux et se masse l'arrêt du nez. Mais pour l'amour du ciel, calme toi dans les escaliers ! Ni moi ni ton père ne voulons que tu finisse avec une cheville ou une jambe dans le plâtre. Alors, une bonne fois pour toute morveuse ne cours plus dans les escaliers.

L'inquiétude que je lis sur son visage me prend au cœur. Mes pères se sont toujours inquiétés pour moi, même pour une chose aussi insignifiante qu'un rhume. Quand j'étais enfant papa pourtant médecin posais un arrêt maladie, pour rester avec moi comme si j'étais au gouffre de la mort. Aujourd'hui encore il en serait capable si papou ne le reprenait pas. A croire que quand il s'agissait de moi papa oublié son propre métier.

De sont côté papou, à toujours pris soin de ma santé, veiller à ce que je ne manque de rien. Il est aussi protecteur avec moi qu'avec son mari et pour sa je l'en suis très reconnaissante, j'ai grandi dans l'amour et le respect total avec eux. Alors le voir réagir aujourd'hui à mes 16 ans comme à mes 8 ans me gonfle de bonheur.

J'aimerais tellement leur rendre tout cet amour qu'ils me donnent depuis si longtemps.

Sans répondre je le prend dans mes bras, étreinte qu'il me rend.

La danseuse aux pieds d'orOù les histoires vivent. Découvrez maintenant