La danseuse aux pieds d'or

Chapitre 7

Dimanche 23 mai

Un violent maux de tête me sort de mon sommeil, quand j'ouvre les yeux je tombe sur le torse de Nathys, ses bras solidement accrochés à ma taille. Je sens sa respiration sur le haut de mon crâne, et au vu de sa respiration lente et régulière, j'en déduis qu'il est toujours profondément endormi. Je m'extrais donc de ses bras en douceur en évitant de le réveiller. Puis sort de mon lit pour me diriger vers ma porte.

J'ai besoin d'une douche, et de remettre mes idées en place.

Quand je sors de ma chambre, une fois la porte fermée derrière moi, un silence glacial m'accueille dans le couloir. Je déteste ce silence. Je ne sais même pas quel heure il est, je n'ai pas pris la peine de récupérer mon téléphone avant de sortir, est maintenant que je suis sortie je suis incapable de bouger.

Un sentiment oppressant s'impose soudainement à moi, j'ai l'impression qu'on me lacère l'estomac mais aussi une étrange impression de vide dans mon crâne qui me submerge. Je suis incapable de reflechir, ni de trouver la cause de ce mal qui subsiste. Mon mâle de crâne augmente, me donnant le vertige, je chute au sol contre ma porte, mes mains sur mon crâne et ma tête dans mes genoux. Je sens mes larmes sèchapper de mes yeux, et il ne sont pas representateur de ma joie, comme hier. Non, eux, ils sont destructeurs. Des flashs me reviennent par vague. Mon cerveau disjoncte.

J'ai mal.

Tellement mal.

Puis, soudain. Tout s'arrête. Les flashs s'estompent, mon cerveau se calme, le vide disparaît et mon estomac ne me fait plus mal. La seule trace de mon malheure sont mes larmes qui continue de dévaler mes joues, insouciante que mon malheur soit terminé. Puis mon sens du toucher se réveille. Des bras entourent mon torse et mes jambes. Sans réfléchir, je réponds à l'étreinte. Papa, est le meilleur pour savoir quand j'ai besoin qu'il soit présent sens que je ne lui dise quoi que ce soit.

L'instinct paternel, sûrement.

— Chuuut, calme toi ma puce, je suis là.

Et je t'en suis très reconnaissante...

Mes larmes disparus, je quitte les bras de papa et me relève, les jambes flageolantes. Papa me regarde faire sans rien dire, mais je vois dans son regard qu'il est inquiet.

— Ça va, j'ai juste besoin d'une douche.

— Une douche ? Tu vas me faire croire que tu à refais une crise juste pour aller à la douche ?

Je ne peux pas lui en vouloir qu'il s'inquiète, en vérité l'inverse m'aurait fait plutôt mal. Mais la actuellement j'aimerais juste prendre une douche et oublier mon mal de crâne. Alors pour essayer de le rassurer un minimum, je m'approche de lui et lui dépose un bisous sur la joue.

— Désolé de t'avoir fait peur, papa. Je t'assure que je voulais juste aller prendre ma douche. Ça m'a juste prise au dépourvu.

Il se décale de mon passage sans rien dire de plus, je sais qu'au fond de lui il est frustré, je le connais. Mais il va preferer en parler avec son mari plutôt que de m'imposer ses choix. Je me dirige donc vers la salle de bain, avant que mon corps ne flanche à nouveau. Quand ma main est sur la poignet, je me retourne légèrement vers papa qui n'a pas bougé d'un pouce de sa place.

— Peux-tu réveiller Nathys, s'il te plait ? Et lui demander de me rejoindre, je pense que je vais avoir besoin de lui.

— Bien sûr ma chérie.

Et il se retourne vers ma chambre ou il rentre sans toquer. Quant à moi, je rentre enfin dans la salle de bain. Je m'approche du grand miroir au-dessus des lavabos, pour analyser mon état physique. Et comme je le pensais, je ne suis pas déçu de mon état pitoyable. Je ne prends pas plus de temps que cela, m'écarte du miroir et retire mes vêtements avant d'allumer l'eau et de m'engouffrer dans la cabine de douche. L'eau chaude qui ruisselle sur mon corps me fait un bien fou, je ferme les yeux pour profiter et enlever toute trace de ma précédente crise.